<![CDATA[Dame de Sport]]>/actuRSS for NodeSun, 02 Jan 2022 11:47:51 GMT<![CDATA[Entretien avec Yaëlle Hoyaux, pépite française du badminton !]]>/post/entretien-avec-yaëlle-hoyaux-pépite-française-du-badminton61c338d0d7ded9001683c408Wed, 22 Dec 2021 16:19:27 GMTDame de SportBonjour Yaëlle, peux-tu te présenter pour nos lecteurs ?

Je m’appelle Yaëlle Hoyaux, j’ai 23 ans, je fais du bad depuis l'âge de 6 ans, j’ai commencé à Talence dans la banlieue bordelaise, je suis passé par le pôle espoir de Talence, et le pôle France de Talence, j’ai eu la chance de pouvoir continuer à vivre avec ma famille à côté du CREPS, ce qui a été un vrai plus. J’ai fait mes études normalement en sport étude avec le partenariat CREPS, et je suis parti à 17 ans à l’INSEP à Paris. J’ai fini mon bac scientifique en étant à l’Insep. Je suis resté 5 ans à l’insep jusqu’au début du premier confinement, et depuis juin 2020 j’ai rejoint le club de Fos-sur-mer, “l’académie Popov” pour m'entraîner et continuer de progresser.

Tu as complètement arrêté les études à côté ?

Non, en parallèle j’ai fait une licence de psychologie, que j’ai finie en 2020, j’ai ensuite fait une année de pause car je ne savais pas dans quoi me lancer, je ne me sentais pas de travailler dans la psychologie, et que j’avais fait ça car ça me plaisait dans le perso mais pas forcément dans le pro. J’ai commencé une L1 en Staps cette année pour ensuite faire de la kinésithérapie.

Tu es donc repartie pour 4 ans d'études en étant sportive de haut niveau à côté ?

Je ne sais pas encore si je vais rentrer dans une école de kiné après ma L1, ou si j’attends d’avoir fini plus ou moins ma carrière pour poursuivre mes études. Mais faire une L1 me permet de montrer aux écoles ma volonté de poursuivre des études à côté de ma carrière sportive.

Pourquoi tu as choisi le badminton plutôt qu'un autre sport ?

Auparavant j’ai fait de la gymnastique à Grenoble avant que mon père soit muté à Bordeaux. J’ai fait un an de gym et ça s’est mal terminé à cause d’une blessure au poignet et d’un entraîneur qui me poussait à continuer même quand j’étais blessée, et à cet âge là j’ai finie plus traumatisée qu’autre chose. L’année d’après je me suis inscrite au club de Talence parce que mon père jouait et je trouvais ça marrant de jouer au bad. J’ai fait un an sans compétition car la gym m’a un peu dégouté de ce côté. compétitif. Ensuite, le caractère a repris le dessus et j’ai eu envie de me mesurer aux autres.

Comment s'articulent tes journées de badiste professionnelle et étudiante ?

Ma journée type commence par le réveil à 7h que je déteste, un entraînement de 8 à 10h avec une séance de kiné ensuite. Je reprends l’entrainement à 11h30 jusqu’à 13h30. Je consacre mon début d’après-midi au repos et aux études, puis je reprends l’entrainement de 19h à 20h. Mais la semaine est souvent aménagée en fonction du jour où je pars en compétition, ça peut fluctuer d'une semaine à l'autre.

En parlant de compétition, comment tu t'organises entre tes tournois internationaux, tes tournois en France, tes équipes de championnat ?

Les tournois Français ne sont pas notre premier objectif, on a déjà énormément de tournois internationaux, alors les seuls week-ends qu’on a de libres on les consacre plus au repos. Je fais quelques compétitions en France lorsqu’il y a des creux et que ce n’est pas trop loin. Le choix du calendrier est une vraie discussion entre entraîneur et joueur, en fonction des envies et objectifs de chacun. Tout repose sur des réflexions avec le coach.

On sait que le bad est un sport très mixte, mais as-tu eu des problématique liées au genre ?

Oui évidemment, j’entends encore très souvent des gens qui me disent que je ne fais rien de mes journées, qui croient que je m’entraine quelques minutes et que ça suffit. J’ai souvent envie de leur proposer de passer une journée avec mon rythme pour leur montrer. Mais sur le point purement féminin, je ne fais pas attention aux remarques sexistes, je ne me braque pas. En revanche je vois qu’aux yeux des sponsors c’est très dur déjà lorsqu’on fait du badminton et en plus quand on est une fille. On a l’impression d’avoir la double casquette de l’inintéressante. Je me dis au niveau que je suis aujourd’hui c’est un peu triste de ne pas avoir de sponsor. J’arrive à peu près à vivre de mon sport mais si demain j’arrête je n’ai rien et je ne peux pas mettre de côté. Je ne suis certes pas dans le top 5 mondial mais j’ai quand même un certain niveau en France et quand on compare à d’autres sports, c’est un peu triste.

C'est une problématique que tu dois gérer seule ?

Absolument, toutes les démarches pour trouver des sponsors j’ai dû les faire personnellement, mais je me dis que c’est ma manière de vivre. Mais on n’a aucune aide de la part de la ligue ou de la Fédération. Les agents professionnels se développent dans le monde du badminton c’est déjà une bonne étape. Même au niveau du club c’est compliqué de trouver des sponsors alors une joueuse c’est pire.

Pourtant j'imagine que tu as dû faire de nombreux sacrifices ?

Le premier sacrifice a été de partir de chez moi, comme je l’ai dit j’ai eu la chance de pas partir si tôt que ça, d’autres partent bien plus jeune. J’ai eu la chance de grandir dans un cadre très familial avec mes frères et soeurs. Se retrouver du jour au lendemain toute seule à Paris n’est pas mon meilleur souvenir partagé.

Je n’aime pas trop le mot sacrifice car s’il on en vient à l’employer c’est que l’on est pas épanoui dans son sport ce qui n’est pas mon cas. Je préfère le mot concessions, sur ne pas avoir eu la même vie que mes amis, pas pouvoir se permettre de faire ce qu’on veut quand on veut, pas avoir beaucoup de week-end de libres, pas pouvoir profiter plus avec mon copain, mais on ne les fera pas toute notre vie. Des fois, on a quand même envie de dire “laissez moi tranquille pendant une semaine et je reviens” mais on ne peut pas se le permettre.

Tu as déjà eu envie d'arrêter ?

Oui, mais le confinement a été très positif pour moi dans le sens où j'en étais arrivée à de gros moments de doutes cela m’a fait du bien de rentrer voir ma famille, se recentrer un peu sur moi-même, pouvoir finir ma licence de psycho, ça m’a soulagé d’un poids. Changer d’environnement également, je suis partie de Paris car l’environnement de vie ne me convenait pas, je ne me sentais pas épanouie et j’avais besoin de changement. Donc envie d’arrêter, oui. Il y a souvent des hauts et des bas et plus le temps passe moins je suis jeune, en 2024 j’aurai 27 ans et à 27 ans je ne veux pas avoir rien construit et me dire “c’est bon j’ai mon sport mais je n’ai pas de vie, pas de métier”, je ne conçois pas cette vision. Des fois c’est un stress supplémentaire car on veut bien faire et on veut aussi se projeter sur le futur, donc ces questions m'amènent à me dire que si ça ne marche pas je ne vais pas foncer tête baissée jusqu’à ce que ça marche, je suis assez cartésienne là-dessus. Pour l’instant, chaque fois que j’ai eu un moment de doute comme ça, la vie m’a mis un coup de pied au derrière en me disant que je ne pouvais pas m’arrêter là après tout ce chemin parcouru.

Tu n’as jamais eu envie de t’évader en Asie par exemple où le badminton est un sport majeur ?

Pas spécialement, c’est vraiment loin. Je préfère notamment le Danemark qui est un bon compromis entre culture du badminton et proximité avec la France. Je joue également des interclubs en Suède cette saison, j’ai la chance de pouvoir m'entraîner avec eux, voir une autre manière de faire. Mais l’Asie c’est plus compliqué, quand on part on sait que l’on y va pas pour une semaine, ça ne m’attire pas et je ne me considère pas prête pour le vivre au niveau des émotions.

Est-ce que tu as des conseils pour les filles et femmes à propos de ton sport ?

On dit souvent qu’au badminton de toute façon les filles ne gagneront jamais contre les garçons, il faut de la puissance, les garçons tapent plus fort… Mais je sais pertinemment que je pourrais gagner contre énormément d’hommes, je ne parle pas du top 5 Français évidemment. Le badminton reste en majorité un sport technique et tactique, là-dessus les filles ont souvent plus d’habileté à ce niveau-là, notamment réfléchir à ce qu’il faut faire et pas toujours taper bêtement comme le font les garçons débutants. C’est ce qui me plait dans ce sport, il y a peu d’inégalités à tous les niveaux. A très haut niveau il y en a bien sûr comme dans tous les sports. A bas niveau, on peut s’amuser avec tout le monde, il suffit d’un volant et d’une raquette et on peut passer des supers moments.

Quelle est ton ambition pour le futur, Paris 2024 ?

Forcément Paris 2024 quand on pense sur le long terme, même s’il ne commence à plus être si loin que ça. C’est un objectif comme un autre mais qui permet d’avoir une vision et qui donne envie de s’accrocher. Il y a d’autres objectifs plus atteignables et plus fréquents qui permettent de garder la motivation au quotidien, comme monter au classement mondial, ce qui permettra d’être dans les meilleures oppositions possible pour jouer à Paris 2024 notamment.

Pour terminer, est-ce que tu as un mot pour notre communauté ?

Le badminton c’est un vrai sport ! Je ne veux plus entendre que c’est un sport de plage. Ce n’est pas parce qu’on est une femme qu’on doit se réduire à faire autre chose que du sport. Il est aujourd’hui possible d’être une sportive de haut niveau et une femme. Il faut assumer ça, avoir confiance en ce qu’on fait. L’avis des autres n’importe que très peu.

© Dame de Sport

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<![CDATA[Entretien avec Camille Massonnaud : la voile, un sport qui porte de belles valeurs ]]>/post/entretien-avec-camille-massonnaud-la-voile-un-sport-qui-porte-de-belles-valeurs6183bd449499c0001743a15dThu, 04 Nov 2021 13:52:43 GMTDame de SportBonjour Camille, peux-tu nous présenter ton parcours personnel et sportif ?

Bonjour, je m'appelle Camille Massonnaud, je suis étudiante en première année de master de mécanique à l'université de Nantes et je pratique la voile depuis 15 ans. J'ai commencé en essayant la voile avec quelqu'un de ma famille, j'ai tout de suite accroché, et n'ai jamais

arrêté depuis. J'ai aussi fait du basket mais ça n'a pas du tout été la même passion.

J'ai fait 10 ans de voile en loisir jusqu'à mes 17 ans puis j'ai changé de club et commencé les compétitions. J'ai d'abord commencé par faire les entrainements avec l'équipe de voile, puis essayé une compétition, jusqu'à faire toutes les compétitions avec l'équipe maintenant.

Comment se passent les entrainements et compétitions en voile ?

Avec mon club on s'entraine tous les samedi au CVAN pendant 4h, et on a des compétitions le dimanche très souvent en saison. Je suis amenée à beaucoup bouger dans la région pour les compétitions. Je fais aussi de la voile en universitaire, et là on s'entraine le jeudi après-midi pour faire deux courses sélectives puis les championnats de France. Je ne suis pas en haut niveau parce que le haut niveau en laser est très cadré, il faut être en pôle ou sur les listes pour faire des courses nationales et internationales, ce qui représente un coût énorme. Mais je participe aux courses inter-régionales où il y a déjà un gros niveau, notamment des prétendants aux JO.

Est-ce que tu arrives à bien faire concorder études et voile ?

En master l'emploi du temps est organisé pour nous laisser du temps pour le travail personnel. J'ai donc beaucoup de temps à consacrer aux études hors des cours et je dois m'organiser. Je suis très souvent en compétition le week-end et j'ai cours toute la semaine, je n'ai malheureusement plus trop de temps pour les sorties entre potes.

L'avantage pour moi est que j'aimerais lier ma passion avec mes études et plus tard mon métier. La mécanique, à l'inverse de ce qu'on peut parfois penser, ça ne concerne pas que les voitures. J'aimerais beaucoup travailler dans l'ingénierie maritime. C'est assez spécialisé et il faut avoir un bagage théorique super complet, c'est compliqué. En ce moment il y a beaucoup de mouvements dans ce milieu, je me laisse du temps pour voir comme tout cela évolue.

Quel est ton plus beau souvenir en tant que sportive ?

Je pense que c'est le championnat de France et la coupe d'Europe universitaire. C'était juste avant le Covid, on a eu de très bonnes conditions de navigation, un bon équipage avec qui je m'entendais très bien, et on a en plus fait une super performance avec une médaille de bronze.

Dans la voile, quel rapport avez-vous avec la mixité ?

Dans la voile, la plupart des épreuves sont mixtes, il y a juste les classements qui sont séparés. Il n'y a que sur les championnats d'Europe et du Monde que tout est séparé. Mais globalement, on est sur un sport plutôt exemplaire en terme de mixité. Il en va de même pour l'âge, on va de 13 à plus de 60 ans sur les courses, une très belle amplitude d'âges. Dans mon club, on est entre 250 et 300 adhérents, et environ 60% d'hommes et 40% de femmes.

La voile est presque paritaire et mélange les générations, c'est top ! Et en terme d'handisport ?

Depuis une dizaine d'années, mon club a une équipe de voile adaptée, avec des commandes simplifiées et une assise adaptée. Ils peuvent donc tout faire comme nous ! C'est pourquoi on oublie tous nos à priori, on navigue tous ensemble. Il y a également des épreuves adaptées. On a de la chance d'avoir un sport avec uniquement de l'entraide et aucune discrimination, même entre les différents clubs.

Est-ce que tu as un mot pour les lecteurs et lectrices de Dame de Sport ?

Il faut essayer la voile ! C'est comme ça que j'ai commencé. Dans ce sport, tout le monde est logé à la même enseigne. Le bateau c'est vraiment une expérience différente des autres sports avec un cadre super agréable. Il faut aimer l'esprit de groupe mais aussi être seul sur un bateau. Il ne faut pas s'arrêter aux quelques réflexions et à l'impression d'être avec beaucoup de garçons. Essayez, et si ça vous plait, continuez. Il faut juste faire la démarche d'essayer une première fois et ne pas avoir peur de se mouiller !

© Dame de Sport

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<![CDATA[Première interview sportive de la saison : Emilie Sery, présidente de Dame de Sport]]>/post/première-interview-sportive-de-la-saison-emilie-sery-présidente-de-dame-de-sport613770680ae7a200170ec6b1Thu, 09 Sep 2021 16:30:02 GMTDame de Sport« Bonjour Emilie, bien que tu sois une présidente active, peux-tu te présenter pour nos lecteurs qui ne te connaissent pas ? »

- Bonjour, je m’appelle Emilie Sery, je suis collaboratrice de cabinet ainsi que présidente de deux associations : Dame de Sport et la Maison des Supporters.

« Comment réussis-tu à concilier ton travail, la présidence d’associations et ta vie de famille ? »

- L’engagement associatif est familial. Il fait partie de l’organisation familiale et du quotidien familial. Mon mari et ma fille aînée sont très souvent associés aux évènements quand il y a besoin de bénévoles. C’est aussi un moyen de partager d’autres moments ensemble.

« Tu as beaucoup travaillé dans le sport auparavant, pourquoi avoir choisi d'arrêter ? »

- En tant que salarié vous appliquez les décisions et le projet d’une structure. En tant que dirigeant vous portez un projet et êtes acteur au côté des salariés/stagiaires. Je souhaitais rester dirigeante parce que c’est cette position qui m’anime.

« Qu’est ce qui te pousse à poursuivre cette activité au quotidien ? »

- Je suis animée par les projets associatifs ! Engagée très tôt dans le monde associatif j’ai fait une pause pendant quelques années sur une déception dans un club. Et puis j’ai été rattrapée parce que désir de partager, créer, innover. L’associatif est un domaine où on peut se permettre plus de créativité, quand on a une passion, qu’on est motivé tout est possible !

Dame de Sport m’a fait découvrir le monde sportif de façon plus large et c’est un domaine passionnant, qui créé des émotions. Travailler avec des clubs professionnels et avec des clubs amateurs est très enrichissant. Promouvoir la pratique sportive féminine est malheureusement une cause où il y a à faire, même si beaucoup de chemin a été parcouru.

« Trouves-tu que le sport féminin se développe à sa juste valeur ou est-on encore loin de l’objectif ? »

- Non le sport féminin ne se développe pas à sa juste valeur. Les clubs se structurent, s’organisent, évoluent, mais il persiste une sous médiatisation et un manque de sponsors qui dessert leur développement. Malgré tout ce travail, la reconnaissance peine à venir.

« Quelle est ta volonté pour l’avenir de Dame de Sport ? »

- Mon souhait est que Dame de Sport se diversifie dans ses missions et actions liées au réseau. Que l’association devienne incontournable pour des clubs ou sections féminines. Que nous ayons une portée nationale pour avoir un poids plus important.

« C'est ce qu'on souhaite tous pour Dame de Sport ! Merci pour ton temps et à bientôt ! »

- Merci à toi et j'en profite également pour remercier chaleureusement tous ceux qui nous suivent au quotidien et nous soutiennent dans cette aventure.

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<![CDATA[Entretien avec Vanina PAOLETTI, grand espoir du kayak français ]]>/post/entretien-avec-vanina-paoletti-grand-espoir-du-kayak-français608afeb54e4dae00571db829Tue, 04 May 2021 12:27:13 GMTDame de Sport«Bonjour Vanina, peux-tu te présenter pour nos lecteurs qui ne te connaissent pas?

« Bonjour, je m’appelle Vanina Paoletti, j’ai 23 ans, je suis Francilienne. Je pratique le kayak à un niveau international depuis 2014 et je figure sur la liste ministérielle depuis 2012. J’ai commencé la course en ligne lors de mon arrivée au pôle espoir de Caen.

Auparavant, je pratiquais le kayak en descente de rivière, une discipline moins connue et non olympique. Après l’obtention de mon baccalauréat scientifique et deux années en équipe de France junior de descente et de course en ligne, j’ai intégré le Pôle France de Cesson-Sévigné (35) ainsi qu’une première année de STAPS afin de préparer mon entrée en école de Podologie. J’ai donc passé 5 années à m’entrainer en terre Bretonne et j'ai obtenu mon diplôme en juillet 2020.

Initialement formée au club de Joinville (94), j’ai passé trois belles années au sein du CKCIR (35) et je suis maintenant licenciée à l’Entente Sportive Anjou Canoë-Kayak. Le club d’Angers m’a proposé un accompagnement humain et financier qui me permet d’aborder ma carrière sportive de manière plus sereine.

Comment est née cette passion pour le kayak ?

Le canoë-kayak chez les Paoletti, c’est une affaire de famille ! Mes parents se sont rencontrés sur l’eau et mes sœurs, Camille et Julie, ont également été en équipe de France de descente de rivière. Mes premiers souvenirs sont au bord de l’eau. J’ai pratiqué d’autres sports comme l’escalade, l’équitation ou le vélo mais la pratique du kayak a toujours été une évidence. J’adore être sur l’eau, en communion avec la nature, me dépasser et la compétition m’anime profondément. Même à 23 ans, mes parents sont toujours très investis dans mon projet sportif et mes sœurs me sont d’un grand soutien au quotidien.

Peux-tu nous expliquer les grandes lignes de la pratique du kayak?

La fédération française de canoë-kayak comporte 12 disciplines différentes dont 2 olympiques : le slalom et la course en ligne. Je pratique la course en ligne, c’est comme de l’athlétisme mais en kayak. Nous sommes 9 en confrontation directe avec des systèmes de qualification en série, demi-finale et finale. C’est une discipline très dure physiquement mais aussi techniquement. Nous pratiquons en monoplace, biplace (K2) et quatre place (K4). Le programme aux JO évolue tous les 4 ans, mais à Tokyo les filles concourront en monoplace 200m et 500m, K2 500m et K4 500m. Les temps d’efforts sont donc très variables, entre 40 secondes et 1 minute 55.

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Vanina PAOLLETTI en course monoplace

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Vanina PAOLLETTI en course K4

De par tes performances, tu as pu intégrer le Pôle France Vaires-Sur-Marne. Peux-tu nous parler de la vie dans un pôle kayak?

Tout d'abord, pour être admis dans les pôles, nous devons remplir des vœux courant avril puis une commission composée de membres du staff de la fédération française a lieu et valide ou non, en fonction du projet de l’athlète et de ses performances. J’ai donc eu l’opportunité d’intégrer le Pôle France Olympique et Paralympique de Vaires à la fin de mes études de podologie, en août 2020. Pour moi, le fonctionnement est assez différent de celui de Cesson pour plusieurs raisons. À Cesson, la priorité était mise sur les garçons et le groupe était composé exclusivement d’athlètes étudiants. A Vaires, mon entrainement a vraiment pris une autre dimension. Je suis focus à 100% sur le haut niveau, comme la grande majorité des athlètes. J’ai aussi pris conscience de l’implication et de la rigueur des « grands » qui sont ultras performants. J’ai la chance de m’entrainer au quotidien aux côtés de Sarah Guyot, une des meilleures kayakistes mondiales et je suis fréquemment en stage avec le collectif kayak dame. Les programmations sont communes avec le collectif et ajustées avec mon coach, Guillaume Berge.

Mes journées au pôle quant à elles commencent toujours de la même manière ; je me lève, je me pèse et fais 20 minutes du yoga. Après ça, la journée peut commencer ! On s’entraine environ 20h par semaine en kayak mais aussi en musculation, course à pied, ski de fond, vélo (...), à cela s’ajoutent des étirements quotidiens, des temps de récupération, de soins de kinésithérapie et d’ostéopathie, la préparation mentale et des moments d’échanges avec les coachs. Mes semaines de développement sont biens remplies et assez monacales mais je vis ma vie de rêve !

Meilleure kayakiste sur 200m lors de l’Open de France en juillet 2020 ou encore meilleure tricolore lors de l’étape de Coupe du monde à Szeged (Hongrie) en septembre 2020, comment te sens-tu juste après de telles performances de haut niveau?

Je suis heureuse que le travail de ces dernières années paye. Il y a eu une véritable évolution des mes performances et de mon état d'esprit depuis de la finale des Opens de France 2020 . Cependant je reste pragmatique, il faudra aller bien plus vite à l’avenir pour tendre à la haute performance, notamment pour accéder aux JO de Tokyo et y performer ! A l'issue de la Coupe du Monde de Szeged en 2020, j’ai fait une petite pause et je suis repartie à l’entrainement, plus motivée que jamais, en mettant bien au centre de mon projet la notion de plaisir.

Et ton état d’esprit 10mn avant ton départ ? Sur quoi te concentres-tu durant la course ?

J’adore la compétition mais souvent 10 minutes avant je suis très stressée, j’en ai besoin, ça me met en condition. J’ai appris à travers la préparation mentale à mettre à profit ce stress. Je visualise mes points de vigilance sur la course avant de rentrer dans la boite de départ et après, je débranche le cerveau ! Comme dirait mon papa, « un objectif de réalisation et non de © Julien Delaporte performance », c’est devenu mon mantra.

Ton année type, elle ressemble à quoi?

Nous fonctionnons avec 2 ou 3 semaines de développement pour une semaine de récupération, généralement de fin septembre à fin août. Je passe mes semaines de récupération à Angers où je retrouve mon copain et mes coéquipiers de club. Ce sont des semaines plus légères, je m’entraine alors une dizaine d’heures, une véritable soupape de décompression ! Nous avons également pas mal de stages, notamment pour fuir les températures négatives et pour faire de l’équipage !

Cette année, j’ai intégré le collectif senior, je n’ai donc pas vu la différence pré et post covid-19 mais les stages ont été réalisés en France ou en Espagne et non en Australie ou en Floride comme les années précédentes. Les sélections nationales sont échelonnées entre mars et mai et les compétitions internationales se déroulent entre mai et août, toute la préparation en découle.

Les bras sont énormément sollicités pour le kayak, avec l’utilisation des pagaies. Comment travailles-tu cette partie du corps? En règle générale, quelles méthodes utilises-tu pour un renforcement général du corps?

C’est un des grands enjeux de notre sport ! Nous faisons énormément de musculation et de renforcement musculaire tout au long de l’année pour gagner en force, en endurance, en explosivité mais aussi protéger nos petites épaules. Notre mouvement de pagayage n’est pas physiologique, il y a beaucoup de contraintes musculaires et tendineuses. Cette année, nous avons fait un cycle de travail isocinétique à l’INSEP qui m’a vraiment aidé. Sinon, nous faisons aussi de la natation, du ski de fond ou de l’escalade pour varier les plaisirs.

Tu es annoncée comme une prétendante pour porter les couleurs de la France lors des Jeux Olympiques 2024 à Paris, que te manque-t-il aujourd’hui pour décrocher ces tickets?

Je pense que je dois augmenter mon niveau de performance et d’investissement lors de chacune de mes séances que ce soit en kayak mais aussi sur toute la préparation physique générale, spécifiquement en musculation. J’ai encore énormément de travail et c’est exactement cela qui m’anime. Je sais que j’ai une marge de progression dans beaucoup de domaines et j’ai hâte de m’y atteler.

Ta discipline s’exerçant en extérieur, elle est forcément étroitement liée au climat? Y- a-t-il des contraintes météorologiques sous lesquelles il n’est pas possible de pratiquer?

Oui, complètement ! L’idéal pour nous, c’est l’été mais nous sommes sur l’eau tout au long de l’année. Je dirais que le vent est notre pire ennemi. Nous sommes sur des bateaux très étroits et donc instables. Les intempéries peuvent rendre la pratique rapidement désagréable, voir impraticable. Les non pratiquants pensent souvent que c’est le froid qui est le plus dur à gérer mais comme nous pagayons, nous nous réchauffons assez rapidement. Depuis toute petite, on me répète « le froid n’est qu’une information » et ce n’est pas pour rien !

© Matthieu Tourault

Quels conseils donnerais-tu à une jeune fille ou à une femme qui souhaiterai s’initier au kayak?

Je leur dirai que le kayak, c’est une fabuleuse école de la vie. Ce n'est pas un sport comme les autres. On joue avec un élément, on évolue en rivière, en mer ou sur des lacs, en eau calme ou en eau vive, seul ou à plusieurs. C’est toute la magie de notre sport. Les pratiques sont tellement variées, qu’il en a pour tous les goûts ! De prime abord, je vous l’accorde, ce n’est pas un sport très féminin. Mais en 2021, on ne doit plus se restreindre à "genrer " les activités physiques et si vous en doutez, je vous invite à aller voir une interview de Nouria Newman, une kayakiste de l’extrême !

L’interview touche à sa fin ; as-tu un message à adresser aux personnes qui te suivent ? Un petit mot pour Dame de Sport? »

Merci à vous de faire la promotion du sport féminin, même si nous progressons en terme de visibilité, de reconnaissance et d’égalité dans le sport, le chemin est encore long et il passe notamment par des initiatives comme la votre ! Merci également pour cette interview, c’est toujours un plaisir de partager ma passion pour le sport et en particulier le kayak. J’ai la chance incroyable d’avoir une équipe, une famille et des supporters hors pair, alors merci à eux de me suivre dans mon projet sportif, j’espère de tout cœur les rendre fiers ces prochaines années. Advienne que pourra ! »

© La dalle Angevine

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<![CDATA[Entretien avec Esther BONNY, jeune nantaise piquée d'escrime ]]>/post/entretien-avec-esther-bonny60733bd57cc2740057ae2fb1Tue, 13 Apr 2021 08:31:03 GMTDame de Sport«Bonjour Esther, peux-tu te présenter pour nos lecteurs qui ne te connaissent pas?

«Bonjour ! Je m'appelle Esther Bonny, j’ai 18 ans. Passionnée par l’escrime depuis toujours, je pratique aujourd’hui ce sport à un niveau international. Je suis licenciée dans mon club d’origine au NEC (Nantes Escrime Club). En 2018, alors que je rentrais en première S, j’ai quitté ma salle de Nantes pour intégrer le pôle France de fleuret à Wattignies (à côté de Lille) où je m’entraîne toujours actuellement. C’est à ce moment que ma pratique a réellement pris un tournant et que je me suis dirigée vers le haut niveau. Après deux ans d’internat, rythmés par mes entraînements, mes compétitions et mon travail scolaire, j'ai décroché mon bac S mention très bien. Aujourd’hui, je suis étudiante en première année de licence de maths et d’informatique appliquée à l’économie et la finance (MIASHS).

Pourquoi/comment l’escrime s’est invitée dans ta vie ?

Pour moi, l'escrime est avant tout une aventure familiale. Mes grand-parents ont inscrit mes oncles quand ils étaient petits un peu par hasard, et des années plus tard, mon grand frère a décidé à son tour de se lancer et de prendre le relais. Pour moi, ça viendra un peu plus tard puisque j’ai d’abord commencé par faire de la danse au conservatoire de Nantes. Cela ne m’empêchait cependant pas d’assister chaque mercredi, à toutes les séances de mon frère. Très vite, ma grand-mère, qui trouvait que je perdais mon temps assise dans les gradins, m’a poussée à essayer. C’est donc dans la salle d'armes Maurice Cadot de Nantes, que j’ai essayé à 6 ans, l’escrime pour la première fois. Depuis, je n'ai jamais lâché, j’ai tout de suite été piquée par ce sport de combat et je me suis très rapidement prise au jeu des compétitions. Quand je suis entrée au collège, je faisais 6 heures de danse et 6 heures d’escrime par semaine, sans oublier les compétitions et les répétitions pour les spectacles le week-end. C’est vite devenu un peu "too much" et j’ai dû faire un choix. Même si cela m’a peiné d’abandonner le côté artistique de la danse, c’est avec peu d'hésitation que j’ai choisi l’escrime, pour l’adrénaline et l’excitation que me procure la victoire.

L'appellation de l’escrime en elle-même n’est pas inconnue du grand public mais sa pratique et son règlement le sont un peu plus. Peux-tu nous en dire davantage sur le fonctionnement de ton sport?

Pour commencer, en escrime, il y a trois armes différentes avec chacune leur petite spécificité : le sabre, le fleuret et l’épée. Pour mieux les distinguer on peut faire un parallèle avec l’athlétisme : le sabre est en quelque sorte le sprint de l’escrime, le fleuret le demi-fond et l’épée se rapproche plus du marathon. Le sabre est l’arme la plus rapide et la seule avec laquelle on touche grâce au tranchant de la lame. On peut toucher tout le haut du corps (seules les jambes ne comptent pas). L’épée est quant à elle l’arme la plus patiente et la seule où on peut toucher partout (même les pieds). Pour ma part, je pratique le fleuret. Le rythme du fleuret peut être retenu, comme à l'épée, ou au contraire très vif, comme au sabre. On touche uniquement avec la pointe de la lame et la cible est la plus réduite. Elle se limite au tronc (les bras, les jambes et la tête sont des zones dites non valables).

Quelle que soit l'arme, le but est de toucher son adversaire sans se faire toucher. Mais au fleuret, la particularité étant que lorsque les deux adversaires se touchent en même temps, un système de priorité détermine qui a raison et le point est accordé à un seul des deux adversaires. Ainsi, pour aider l'arbitre dans ses décisions, un système d’éclairage a été mis en place : une lumière verte ou rouge (chaque tireur a sa couleur) s'allume du côté du tireur qui touche. C’est pour ça que lorsque vous regardez de l’escrime, vous pouvez apercevoir que nous sommes accrochés à un fil derrière nous. Cela permet au courant électrique de passer pour que la lumière s’allume.

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Esther BONNY, à droite

Qu'en est-il du déroulé des compétitions?

Une compétition se déroule en deux phases. La première est la phase de poule, au cours de laquelle nous sommes regroupés en petits groupes de sept escrimeurs où tout le monde se rencontre en trois minutes lors de matchs courts en 5 points. Suite à cette première phase, un classement provisoire est établi. Vient ensuite la phase de tableaux éliminatoires. Ces matchs se déroulent en 15 points et en trois manches de 3 minutes avec une minute de pause entre chaque manche. Le premier arrivé à 15 points gagne. Le principe d’un tableau est que le tireur le mieux classé à l’issue du classement provisoire rencontre celui qui l’est le moins bien, etc. A l'issue d’un match, le gagnant passe au tour suivant et le perdant a fini sa compétition. Ainsi de suite jusqu’à ce qu’il n’y ait plus que 16, puis 8, puis 4, puis 2 et enfin un seul tireur : le ou la grande gagnante.

Quels équipements sont indispensables pour pratiquer ?

L’escrime est un sport qui demande pas mal de matériel spécifique. Nous passons d’ailleurs beaucoup de temps dans la préparation avant les compétitions pour vérifier que tout est en règle et fonctionne parfaitement. Comme évoqué précédemment, l'arme, pour ma part le fleuret, est indispensable . Bien que similaires, elles sont propres à chaque escrimeur et nous demandent beaucoup d’attention. Ensuite, nous avons ce que l’on appelle la tenue. Elle se compose de chaussettes hautes, d’un pantalon qui arrive au-dessus du genou et d'une veste qui protège le buste. Les filles, en plus, nous mettons un bustier afin de protéger notre poitrine des coups (cela ressemble à une brassière en plastique flexible). Au-dessus de notre veste, nous mettons une cuirasse électrique qui délimite la cible valable. Au bout de nos fleurets, nous avons comme un petit interrupteur qui, lorsque l’on touche la cuirasse électrique de notre adversaire avec suffisamment de pression, s’actionne et permet au courant électrique de passer. C’est ce qui allume la lampe permettant à l’arbitre d’accorder les points. Enfin, nous mettons bien évidemment un masque pour protéger notre visage, un petit grillage nous permet de voir très bien à l’intérieur.

Ta semaine type, comment s'organise t-elle?

Ma semaine type est rythmée par mes entraînements et mes études. En effet, l’escrime n'étant pas, en France, un sport professionnel, il est primordial de suivre un double projet sport/étude. Actuellement à l'université, même en ayant le statut de sportive de haut niveau, mes aménagements restent limités et c’est à moi de m’organiser. J'ai autant de cours que les autres étudiants mais avec une petite vingtaine d'heures d'entraînements par semaine en plus ! Le sport se superpose aux études, il ne les remplace pas. Ma semaine est donc très chargée et tout repose sur l’organisation. Ce rythme de vie, c’est en quelque sorte mon équilibre à moi. Niveau planning d’entrainement, on alterne entre, soit un gros entraînement de 3h dans l’après midi, soit deux entraînements quotidiens répartis dans toute la journée. Les entraînements varient entre préparation physique générale (cardio, gainage, musculation, explosivité...) et travail spécifique à l’escrime. Enfin, nous avons aussi un peu de préparation mentale.

En 2017, tu as connu ta première sélection parmi le groupe France chez les cadettes (moins de 17 ans) et tu y es depuis, appelée régulièrement pour participer aux grandes compétitions européennes et internationales. Comment en es-tu arrivée jusque-là?

Si j’ai toujours plus ou moins réussi à me classer parmi les meilleures escrimeuses de la région Pays de la Loire, il m’a fallu un certain temps pour faire de même au niveau national. Le déclic, je pense qu’il est arrivé quand je suis entrée en cadette (~15 ans). Alors qu’à ce moment-là je n’étais pas classée parmi les toutes meilleures fleurettistes de ma catégorie, lors de la saison 2017/2018, j’ai participé à ma première Coupe du Monde cadette à Cabriès dans le sud de la France. J’ai pu y être sélectionnée car la France, en étant le pays hôte, a eu le droit de faire participer plus de tireuses françaises que d’ordinaire et en a donc profité pour sélectionner des jeunes. Lors de cette compétition, je me suis classée 25ème et 4ème meilleure française. Cela m’a permis d’attirer l’attention des entraîneurs nationaux, qui m’ont sélectionnée pour la Coupe Européenne suivante à Rome. Par la suite, j’ai réalisé plusieurs podiums nationaux qui m’ont notamment valu ma sélection au pôle France à Lille.

Pour ce qui est des sélections tricolores, il faut bien distinguer l’Équipe de France (qui se compose seulement de 4 filles) qui représente la France en fin de saison lors des championnats d’Europe et du Monde, du groupe France (qui se compose cette fois de 12 filles) qui représente la France tout au long de la saison sur les Coupes du Monde). Je n’ai pas encore eu l’opportunité de faire partie de l’équipe de France mais je figure dans le groupe France. En effet, cette année j’ai été retenue comme première remplaçante de l’Équipe de France pour partir au Championnat du Monde au Caire qui avait eu lieu du 3 au 11 avril. Mais en escrime, remplaçante ne signifie pas sélectionnée, donc je n’ai pas participé à la compétition. Cela aurait pu être le cas seulement si une des filles titulaires n’avait pas pu participer. Ainsi, je n’ai pour l’instant pas encore été réellement sélectionnée en équipe de France ! Mais cela ne serait tarder je l’espère !!!

Esther BONNY, troisième en partant de la gauche

Qu’est ce que cela t’apporte de porter les couleurs de la France à l’étranger et quels objectifs poursuis-tu? Participer aux Jeux Olympiques 2024 à Paris, ça fait partie de tes objectifs personnels de carrière?

Ces sélections m’apportent beaucoup de fierté. Elles concrétisent le travail accompli et témoignent de la confiance que m’accordent mes entraîneurs. En revanche, elles ne sont pas une fin en soi ! En effet, l’objectif principal reste de faire les meilleurs résultats possibles lors de ces épreuves internationales pour se placer parmi les meilleures mondiales et aller chercher des médailles. A court terme, comme évoqué précédemment, mon objectif est de me positionner parmi les 4 meilleures françaises pour rentrer en Équipe de France. A plus long terme, je souhaite intégrer l’Équipe de France Senior (adulte) et faire partie du top mondial et donc évidemment, les Jeux Olympiques sont dans ma ligne de mire. Après, pour être totalement honnête, cet objectif demeure encore lointain et le travail à accomplir pour en arriver là est colossal. Ainsi, peut-être que cela sera un peu juste pour 2024, mais pourquoi pas ! D’autant plus que l’escrime est un sport qui se pratique assez “âgé”. Les athlètes sont souvent à leur apogée vers la trentaine … voire plus.

Esther BONNY (quatrième en partant de la gauche)

Ton plus beau souvenir depuis tes débuts ?

Un de mes plus beaux souvenirs reste ma médaille de bronze au championnat de France individuel en 2018. Cette médaille me rend très fière non seulement parce que c’est une des mes meilleures performances mais aussi parce qu’elle représente pour moi l'accomplissement de toute une période de travail au club de Nantes et le début d’une aventure vers le sport de haut niveau.

A l’inverse, ton souvenir le plus douloureux, et comment as-tu rebondi ?

Sans aucune hésitation : ma grosse blessure au genou il y a deux ans. Quelques mois après mon entrée au Pôle France, lors d’une compétition en octobre, je me suis rompu les ligaments croisés du genou en plein match. Le cauchemar de tout sportif ! A ce moment-là, la douleur n’est absolument pas physique mais mentale. Quand je réalise à la suite de nombreux examens que je vais devoir me faire opérer et donc arrêter l’escrime pendant au moins 10 mois, c’est la désillusion. Tous mes objectifs et mes ambitions de court terme sont remis en question. Mes rêves d’Équipe de France et de mondiaux partent en fumée. Pendant cette année, je pense que ma détermination a été ma plus grande force, je me suis toujours efforcée de garder en tête mon objectif final et je pense que c'est ce qui m’a permis de tenir. Une fois le genou réparé, le deuxième challenge a été de revenir à la compétition après un an d’arrêt. Retrouver son niveau, rattraper son retard sur les autres, retrouver cette hargne sur la piste : beaucoup de challenges qui prennent du temps, beaucoup de temps. Et une fois que je pensais les avoir plus ou moins relevés, un nouveau challenge imprévu est venu s'ajouter : le covid !

Quels conseils donnerais-tu à une jeune fille ou à une femme qui souhaiterait démarrer l’escrime ?

Je lui dirais tout simplement de se lancer sans hésiter !! De toujours croire en elle et de ne pas s'arrêter au premier échec. Je pense que la persévérance est une des clés de la réussite en escrime. Enfin, je lui dirais surtout de ne pas avoir peur de s’imposer dans ce sport, qui comme tout sport de combat, était à l’origine pratiqué par les hommes. Ne jamais se laisser déstabiliser. Avec beaucoup de travail, d’envie et de rigueur, tu réussiras. Enfin, petit conseil technique, ne fais pas comme moi et démarre toujours la pointe avant les jambes !! (rires)

L’interview touche à sa fin ; as-tu un message à adresser aux personnes qui te suivent ? Un petit mot pour Dame de Sport?»

Tout d'abord un grand merci à Dame de Sport pour cette interview. Ce fut un grand plaisir pour moi de partager mon expérience et de faire découvrir un peu mieux mon sport ! Merci également de promouvoir la pratique du sport féminin qui, à investissements et résultats égaux, n’est pas toujours aussi bien mise en avant que celles de nos confrères masculins !

Je profite aussi de cette interview pour remercier chaleureusement mes trois maîtres d'armes : Jordan, David et Cyrille. Merci pour votre transmission et votre soutien infaillible dans tous mes projets. Un grand merci également à tout mon club (le NEC) et à la région Pays de la Loire pour son soutien et tous ces moments de convivialité partagés. Enfin, merci au CREPS de Wattignies de me permettre de m'entraîner dans d’aussi bonnes conditions et merci à mon entraîneur Jérémy de m’amener, doucement mais sûrement j’espère, vers la performance internationale.»

Esther BONNY (premier rang, à gauche) et son club du NEC

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<![CDATA[Entretien avec Marie CHAUCHÉ, une passionnée au cœur de la vague ]]>/post/entretien-avec-marie-chauché604779065f80290015ec7752Tue, 16 Mar 2021 11:10:23 GMTDame de SportÉtudiante en deuxième année à Sciences Po Bordeaux, Marie Chauché est également une surfeuse hors-pair. Portrait de cette sportive double championne de France espoir.

«Bonjour Marie, peux-tu te présenter pour nos lecteurs qui ne te connaissent pas?

Bonjour ! Je m’appelle Marie Chauché, j’ai 21 ans et je viens d’Anglet, une petite ville du Pays Basque. C’est là-bas que j’ai grandi, entre océan et montagne, surf et randonnées. A 15 ans, j’ai intégré la section sportive surf du lycée Malraux à Biarritz. A l'issue de mon bac S, j'ai rejoint Bordeaux pour me lancer dans Sciences Po. J'ai passé ma deuxième année d'études supérieurs à Tenerife (Espagne) dans le cadre d'un partenariat Erasmus. Cela a été l’occasion de surfer davantage, de découvrir des vagues différentes et de faire de nouvelles rencontres. Aujourd’hui, je réalise ma 3ème année majoritairement à distance, Covid oblige, mais j'en profite pour continuer de surfer !

D’où t'es venue cette envie de dompter les vagues?

J’ai toujours été sportive : course, rugby et sauvetage côtier… mais le surf a toujours eu une place privilégiée. J’ai baigné dans un univers de surfeurs, mon père étant photographe de surf et mon parrain ayant un surf camp au Maroc. J’ai grandi en regardant des vidéos de surf, des photos placardées aux murs, des magazines sur les étagères, et bercée par les récits de mon entourage. Je suis montée très jeune sur une planche, à trois ans, au Maroc, avec mon parrain. J’y allais chaque année, je surfais un petit peu aussi à la maison, entre Anglet et Biarritz mais ce n’est que vers mes 12-13 ans que j’ai eu le déclic. A partir de là, je m’y suis vraiment mise à fond et j'ai commencé mes premières compétitions à 15 ans en même temps que celles de sauvetage côtier, discipline que je découvrais tout juste.

A quoi ressemble une compétition de surf? Comment est-elle évaluée?

Une compétition de surf se déroule en plusieurs manches appelées « rounds », avec en général 4 surfeurs par round. Ils ont entre 20 et 30 minutes (selon les compétitions ou l’avancée de la compétition) pour prendre les meilleures vagues possibles. Celles-ci sont notées par un panel de juges, et leurs deux meilleures notes sont retenues pour le total final. Les deux surfeurs qui ont obtenu les meilleures scores (total de ces deux meilleures vagues) passent au round suivant et ainsi de suite.

Globalement, les compétitions consistent à enchainer des « manœuvres » (virages) sur une vague. Les critères de jugement s’appuient généralement sur la radicalité, l’engagement, la vitesse, le placement dans la section « critique » de la vague. Ceux-ci varient cependant selon les disciplines.

©Eric Chauché

Selon les disciplines? C'est à dire qu'il existe différents types de surf?

Oui exactement. Le surf compte un grand nombre de disciplines :

- Shortboard (planche courte, la plus popularisée),

- Longboard (planche longue),

- Bodyboard (petite planche sur lequel on évolue à plat ventre),

- Bodysurf (sans planche, uniquement avec des palmes),

- Dropknee (petite planche sur laquelle on évolue à genoux)

- …

Pour ma part, je participe aux compétitions de longboard. Les critères de jugement varient entre les partisans d’un surf old school, privilégiant le « style » et les « noses », (figure consistant à tenir en équilibre sur le devant de sa planche), et ceux en faveur d’un surf plus moderne (privilégiant davantage un surf plus radical, les virages…).

Ta discipline s’exerçant en extérieur, elle est forcément étroitement liée au climat? Y-a-il des contraintes météorologiques sous lesquelles il n’est pas possible de surfer?

Tout à fait.. Pour en revenir aux compétitions, elles ont la particularité d’inclure une part d’imprévisibilité. Elles sont dépendantes des conditions météorologiques, de la houle prévue, du vent mais également des marées. Ainsi, il est courant que la compétition soit interrompue en pleine journée pour une plage de 4h afin d'attendre que la marée descende et que les vagues fassent leur retour. Ainsi, d’un round à l’autre, les vagues peuvent énormément varier. Nous sommes donc en constante adaptation et il faut à chaque fois retrouver ses repères. Il y a une part de chance assez importante.

Concernant la pratique de tous les jours, il y a des conditions météorologiques plus favorables que d’autres, mais il existe toujours des endroits plus ou moins protégés ou au contraire, exposés au vent, à la houle. Certains lieux fonctionnent à marée haute, d’autres à marée basse, ou d’autres encore à mi- marée. Il est donc très important de savoir lire les prévisions pour pouvoir s’adapter et aller surfer au meilleur endroit possible.

Face à ce climat capricieux, comment t'équipes-tu?

En ce qui concerne le froid ou la pluie, on s’adapte. La pluie n’est pas vraiment gênante car nous sommes dans l’eau, donc nous sommes déjà mouillées. Le froid en revanche, peut être plus difficile à affronter, surtout tôt le matin, d’où l’importance de bien s’échauffer et d’être bien équipée : gants, cagoule, chaussons, combinaison épaisse. Ces couches de néoprène (matière constitutrice de la plupart de ces équipements) rendent les mouvements souvent plus difficiles et ne font qu’ajouter de la raideur à celle générer par le froid. Les sessions sont plus rudes et plus courtes l’hiver mais c’est aussi à cette période qu’arrivent les meilleurs « swell » (houle).

As-tu des spots préférés ?

Je n’ai pas forcément de spots préférés, je surfe entre le Pays Basque et les Landes la plupart du temps et j’aime varier en fonction des conditions, de l’évolution des bancs de sables… Ici, c’est vrai qu’on a de la chance d’avoir une grande variété de spots et de choix.

Le surf t'a t-il permis de beaucoup voyager? De partir à la recherche des meilleures vagues ?

Grâce à mon père, photographe de surf étant régulièrement amener à partir au bout du monde, j'ai pu voyager avec lui par le biais de ses récits. A titre personnel j'ai également pu à mon tour voyager en Méditerranée, parcourir une partie de la côte Atlantique espagnole, explorer l’Algarve (pointe sud-ouest du Portugal), les îles Canaries, le Maroc et le Panama.

Quel est ton plus beau souvenir ?

Il y en a tellement ! Je pense que mes plus beaux souvenirs sont les fois où je me suis vraiment dépassée, les fois où les vagues me semblaient incroyablement imposantes, où je ressentais la sensation de voir le mur se tendre face à moi. Ce sont des moments pleins d’adrénaline, où tu redoutes la chute, où la concentration et l'émerveillement sont à leur paroxysme.

Tu figures parmi les Ambassadeurs du Natural Surf Lodge et tu disposes également de contrats de sponsoring avec Federflex et Picture Organic Clothing ; qu’as-tu ressenti à l’annonce de ces sollicitations et que t'ont-elles apporté ?

Ces partenariats sont des accompagnements qui m’ont permis de progresser dans mon surf, mais également de vivre des superbes aventures humaines. Ce sont avant tout des rencontres avec des passionnés qui m’ont fait confiance et qui m'ont accompagnée dans ma progression : Natural Surf Lodge m’a énormément accompagnée, que ce soit sur le plan de la confiance qu’ils m’ont accordée ou sur les valeurs humaines qu’ils promeuvent. Je leur dois une grosse partie de ma progression. Federflex (aujourd’hui devenu l’Atelier du surf) me répare mes planches. Quant à Picture, ils me suivent depuis 4 ans maintenant, et je suis toujours aussi contente d’avoir pu intégrer ce team qui impulse des valeurs qui me sont chères, notamment la protection de l’environnement, à travers la recherche de nouvelles matières, moins polluantes, et avec des modes de production plus éthiques.

Tu as été élue championne de France Longboard Espoir en 2016 et en 2018 ; que peuvent laisser entrevoir ces très belles performances?

J’ai effectivement remporté deux titres de championne de France espoir ; le premier à Biarritz, à l’occasion de ma première participation et le second à Hossegor, après une troisième place en Open. Suite à mon année Erasmus, j’ai dû mettre la compétition entre parenthèses pour un an. Cette parenthèse a malheureusement été prolongée par la situation sanitaire que nous connaissons tous.. qui a engendré l’annulation des compétitions cette année.

Pour la suite, j’envisage de me lancer sur le circuit européen voire international de longboard, mais cela dépendra de l’évolution de la crise sanitaire. A l'heure actuelle, j’en profite pour me consacrer à mes études et surfer davantage (ce qui est plus facile avec le télétravail).

En parallèle, tu t’es également initié au sauvetage côtier ? Là encore une réussite pour toi avec quatre titres de championne de France et un de vice-championne d’Europe de beachflag. Peux-tu nous en dire davantage sur cette pratique?

Le but du sauvetage côtier est de former des sauveteurs en mer, MNS (Maitre Nageur Sauveteur). Intégrer les Guides de Bain Angloys et m’initier au sauvetage m’a permis d’appréhender l’océan différemment. Le sauvetage côtier est un sport très complet et sa pratique est complémentaire au surf. Il permet notamment de renforcer le physique et l’endurance, le tout dans une ambiance vraiment sympa et ludique. ©Eric Lipsky

Bien-sûr, il existe aussi des compétitions. Celles-ci se répartissent autour de deux saisons : la saison côtière en été (en mer) et la saison « eau plate » (piscine) en hiver. Pour ma part, je ne participe qu’aux compétitions côtières. Ces dernières comportent différentes épreuves : course/nage/course, paddle (rame), kayak, sprint sur sable, beach flag, et des relais. Personnellement, mon épreuve fétiche est le beach flag ; une épreuve de rapidité sur le sable, fonctionnant sur le même principe que les chaises musicales. Il s’agit d’une épreuve qui nécessite beaucoup de réactivité et je pense que la pratique du surf a été un réel atout. Outre ces performances, les compétitions de sauvetage sont de vrais moments conviviaux où, sans doute encore un peu préservé de l’engouement médiatique et des enjeux économiques, il règne encore un super état d’esprit (ce qui n’est pas le cas dans tous les sports).

T'est-il arrivé de faire de surprenantes rencontres avec des animaux marins en pleine session?

Oui ! Je me souviens particulièrement d’une matinée brumeuse en Galice. J’ai aperçu un aileron et le dos d’un dauphin vraiment imposant à quelques mètres de moi. Il était vraiment imposant. J’étais tiraillée entre l’envie de me rapprocher et de le suivre, et la peur. Il a vite disparu mais c’était une belle apparition.

Je me souviens également d’une panique générale suite à l’apparition d’un aileron dans l'eau, qui au final s’est avéré n'être qu’un poisson lune et non un requin comme le redoutaient les surfeurs présents (rires).

L’interview arrive à son terme ; que pouvons-nous te souhaiter pour le futur?

De pouvoir continuer à surfer ! Et au passage, petit clin d’œil à toutes femmes pour les encourager à s’éclater dans le sport comme ailleurs, il n’y a pas de sport féminin ou masculin, il n’y a que du sport, tant qu’il y a de l’engagement, du dépassement de soi et de l’amusement. Merci à Dame de Sport pour cette interview ! »

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<![CDATA[L’Entente des Clubs Cyclistes ELLES Pays de La Loire rejoint Dame de Sport ! ]]>/post/l-entente-des-clubs-cyclistes-elles-pays-de-la-loire-rejoint-dame-de-sport6048da076fc215001572fe66Mon, 15 Mar 2021 13:59:07 GMTDame de SportMardi 9 février, Emilie SERY (présidente de Dame de Sport) et Thierry MORINAUD (président du Team Elles) ont conclu l’accord de partenariat entre les deux parties visant à promouvoir la pratique sportive féminine en Loire-Atlantique.

JAMAIS 2 SANS 3 !

Après avoir respectivement accueilli l’Association FC Nantes et l’ANRF, l’Entente des Clubs Cyclistes ELLES Pays de La Loire est la troisième association à rejoindre Dame de Sport sous le statut de Club Ambassadeur ! L’objectif du Team Elles est de développer au sens large le cyclisme féminin sur l'ensemble du territoire ligérien en accompagnant les clubs dans leur démarche de féminisation de la pratique du vélo. Un horizon partagé par Dame de Sport, qui se réjouit à l’idée de les aider dans cette voie.

Thierry MORINAUD, président du Team Elles : « Le fait que Dame de Sport compte désormais des clubs Ambassadeurs aux côtés des clubs phares qui se « battent » pour une même cause nous a motivé à intégrer ce réseau.

C’est pourquoi, rejoindre l'Association nous a paru tout à fait logique et nous sommes ravis de commencer à œuvrer de concert autour de la promotion et de la reconnaissance du sport féminin. Nous souhaitons vraiment travailler conjointement avec les clubs fondateurs et les clubs Ambassadeurs pour imaginer des actions communes autour du sport féminin qui pourront bénéficier au plus grand nombre ».

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<![CDATA[Intervention collège : la place de la femme dans le sport ]]>/post/intervention-collège-la-place-de-la-femme-dans-le-sport604a33c15543620016da81abThu, 11 Mar 2021 15:38:29 GMTDame de Sport

Mardi 9 mars, Dame de Sport était présente auprès des élèves du collège Salvador Allende de Rezé. Une intervention, en partenariat avec le Conseil Départemental de Loire-Atlantique, placée sous le signe de la place de la femme dans le sport. Le NAHB était lui aussi partenaire de cette action avec la présence d’Orlane Ahanda et Dyénaba Sylla, accompagnées de Marianne BURON, responsable communication du club.

Après les présentations successives de notre Association et du parcours sportif de nos deux joueuses de haut niveau, les jeunes ont fait preuve de curiosité en sollicitant nos handballeuses pour diverses questions.

Un moment très enrichissant pendant lequel ont été évoqués des sujets comme les stéréotypes dans la pratique du sport, la médiatisation ou encore l'organisation de la vie personnelle, de la vie sportive et de la carrière.

Un après-midi de partage privilégié qui a permis aux collégiens d'avoir des réponses concrètes à leurs interrogations.

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<![CDATA[8 Mars : la journée internationale des droits des femmes ]]>/post/8-mars-lji3df604629f21899c20015ca2106Tue, 09 Mar 2021 16:18:08 GMTDame de SportCe lundi 8 mars était marqué par la journée internationale des droits des femmes. A cette occasion, Dame de Sport et ses 3 invitées exceptionnelles ont évoqué le sujet au travers d'une visio-conférence en compagnie des étudiants de Win Sport School de Nantes.

L'occasion d'insister sur l'amalgame trop souvent fait entre la journée de la femme et la journée des droits des femmes. La nuance est telle que la journée du 8 mars permet de mettre en lumière toutes les inégalités existantes et le chemin qu'il reste à parcourir pour les réduire, et non la femme en elle même.

Et qui mieux qu'une femme pour témoigner de sa place et de ses droits dans la société aujourd'hui? Les interventions de Françoise DE BERNON (Présidente de la Ligue Régionale de Volley-Ball), Aurélie ARQUIER, (ancienne Présidente de l'ANRF) et Marianne BURON (responsable communication du NAHB), toutes issues du milieu sportif, ont permis d'avoir différents points de vue sur le sujet.

Un traditionnel questions/réponses a alors animé l'entrevue entre étudiants et intervenants. La parité, l'égalité, la mixité ou encore le sexisme sont des notions qui ont été fréquemment évoquées. La question de l'utilisation des réseaux sociaux dans l'évolution des droits des femmes est également un point qui a été abordé et qui a conduit à diverses opinions.

L'intervention s'est conclue par de précieux conseils prodigués pour les étudiants, dont le mot de la fin pour Marianne BURON "Il ne faut pas revendiquer le fait d'être une femme pour réussir mais il faut plutôt faire ses preuves ; que les qualités priment, peu importe que l'on soit un homme ou une femme, il faut réussir à être choisi pour ses qualités et non pour son genre".

Dame de Sport remercie ses intervenantes du jour ainsi que les étudiants qui ont su rendre cet échange enrichissant pour toutes et tous.

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<![CDATA[Entretien avec Lina AVCI, sirène avérée des bassins]]>/post/entretien-avec-lina-avci6017df3be057a10018171c56Tue, 09 Feb 2021 08:37:04 GMTDame de SportAdepte de la natation artistique depuis son enfance, Lina nous parlera de son parcours qui l’a conduite aujourd’hui à cette nouvelle tendance du mermaiding.

«Bonjour Lina, peux-tu te présenter pour nos lecteurs qui ne te connaissent pas?

Bonjour, moi c’est Lina Avci, j’ai 20 ans et je suis tombée dans le grand bain il y a 19 ans lors des cours de bébés nageurs. Depuis, je n’ai plus jamais quitté les bassins. En parallèle de ma pratique sportive, j’ai obtenu un BAC ES mention européenne espagnol en 2018, à la suite duquel j’ai intégré l’Institut Régional du Sport et de la Santé (IRSS) pour obtenir mon diplôme de maitre nageur sauveteur. Aujourd’hui, je suis éducatrice sportive et responsable de l’activité Aquasirène à la piscine Aquajade de Saint-Brevin-les-Pins.

D’où t'est venue cette passion pour la natation ?

Cette passion pour les sports aquatiques me vient de ma grand-mère, de ma maman et de ses sœurs qui ont pratiqué la natation artistique. C’est donc une histoire de famille puisque ma sœur et mon frère ont également pratiqué ce sport.

Quel a été ton parcours en tant que nageuse?

On m'a d'abord appris à nager les 4 nages (le papillon, le dos, la brasse et le crawl), puis j’ai intégré le club de natation artistique (anciennement natation synchronisée) de Cholet. Au sein de celui-ci, j’ai pu atteindre mon rêve de jeune nageuse : nager dans l’équipe des « grandes ». Grâce à mes entraîneurs, j'ai eu la chance de participer 3 fois aux championnats de France de natation artistique en équipe (2014, 2015 et 2016) dont la dernière année au niveau Elite, ce qui est vraiment incroyable pour un petit club comme celui de Cholet.

Pourquoi avoir choisi d’arrêter la natation artistique pour te consacrer à l’enseignement des sports aquatiques ?,

J’ai dû arrêter la pratique en club lorsque je suis entrée en classe de première parce que la gestion simultanée des cours et des entrainements (environ 10h par semaine) devenait vraiment compliquée. Mon emploi du temps scolaire n’était pas aménagé, il fallait donc que je sois très organisée, et ce depuis la classe de 5ème. En parallèle de mes entraînements de natation, j’ai été formée à entraîner les plus jeunes. Lorsque j’ai pris la décision d’arrêter de nager, je suis restée dans mon club en tant qu’entraineur bénévole. C’est en étant responsable d’une équipe et en voyant que je réussissais à les faire progresser que j’ai eu envie de vivre de ma passion.,

Concrètement, qu’est-ce que le mermaiding ? Peux-tu nous en dire davantage?

Le mermaiding est le mélange de 3 disciplines : la natation artistique, la monopalme et l’apnée. Durant les entrainements, nous n’avons pas systématiquement de palmes parce qu’il y a des notions à maîtriser avant de pouvoir nager avec du matériel. L’activité peut se pratiquer en piscine comme en mer, ou même dans un lac. Ce sport est accessible pour tous ; sirènes (filles) et tritons (garçons), enfants et adultes. Aujourd’hui, la seule compétition qui existe est l’élection de Miss Mermaid France qui comporte des épreuves sportives, mais elle n’est pas encore accessible aux professionnelles comme moi.

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Quelles sont les similitudes/ les différences entre la natation artistique et le mermaiding?,

La natation artistique est l’un des 3 piliers du mermaiding. Ces deux disciplines sont des sports très complets et techniques qui demandent de la souplesse, de la grâce et de la rigueur, le tout en gardant le sourire. Mis à part la monopalme, les deux disciplines sont globalement similaires sur l’aspect technique. Le fait d’avoir une monopalme nous restreint au niveau de la liberté de nos mouvements du bas du corps. Il en va de même en natation artistique quand les filles ont la tête en bas et les jambes hors de l’eau.

Des compétences de base sont-elles requises pour pouvoir pratiquer le mermaiding ?

Pour pouvoir pratiquer le mermaiding à un niveau débutant, il faut savoir au minimum nager 25 mètres sur le ventre, 25 mètres sur le dos et être à l’aise en profondeur.

https://video.wixstatic.com/video/97037f_a5736def31f945f386dc8bf432c6a0b8/720p/mp4/file.mp4

Aujourd’hui, à seulement 20 ans, tu as réussi à faire de ta passion, ton métier. Comment en es-tu arrivée là?

Je me suis vraiment intéressée à l’hydro-sirène lors de ma formation à l’IRSS. Pour obtenir mon diplôme, je devais mettre en place une animation. J’ai choisi d'organiser des cours d’initiation à l’aquasirène en donnant accès à des personnes de tous âges. La seule condition pour participer était de savoir nager en grand bain. J’avais fait beaucoup de recherches et je me suis découvert une nouvelle passion, proche de mon sport.

Lorsque je suis arrivée à Aquajade, le projet de créer des cours de sirènes était déjà présent mais personne ne disposait des aptitudes nécessaires pour enseigner cette discipline spécifique. J’ai donc commencé avec 15 sirènes âgées de 9 à 13 ans la première année, puis cette année les effectifs ont plus que doublé avec 36 sirènes âgées de 6 à 14 ans. Nous proposons également des stages de sirènes d’une semaine pendant les vacances scolaires.

Est-il possible d’assister à des représentations de ta pratique?

Oui, à la piscine de Saint-Brévin-les-Pins nous avons créé un spectacle en collaboration avec l’association Les Z’envolées, qui pratiquent le tissu aérien. Malheureusement, nous n'avons pas encore pu le présenter en raison de la crise sanitaire.

L’interview touche à sa fin ; que pouvons-nous te souhaiter pour le futur? As-tu un message à adresser aux personnes qui souhaiteraient se lancer dans cette discipline?

Tout d'abord un grand merci à Dame de Sport pour cette interview, c’était un honneur pour moi d'y répondre, de partager mon expérience et de faire connaitre davantage ma discipline.

Pour la suite me concernant, j'espère réussir à transmettre ma passion à un plus grand nombre de sirènes et tritons. N’hésitez pas et lancez-vous, cette discipline est accessible pour tous, petits et grands.

Pour plus d'informations, vous pouvez me retrouver sur mon blog : https://lililasirene.jimdofree.com/

A bientôt j’espère, pour la représentation de notre spectacle à la piscine de Saint-Brévin-les-Pins ! »

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<![CDATA[Intervention collège : "Sang gêne" ]]>/post/intervention-collège-sang-gêne60084dc341ee53001719675aMon, 01 Feb 2021 16:20:23 GMTDame de SportA l'initiative du Département de Loire-Atlantique, Dame de Sport est intervenue auprès des jeunes du collège Julien Lambot de Trignac (44) afin d'y évoquer la précarité menstruelle. L'occasion pour Mélodie Carré, Aurélie Gagnet, Charlotte Lorgeré (joueuses FC Nantes) et Camille Aubert (assistante coach du NRB et ancienne joueuse) de partager leur expérience de sportives de haut niveau tout en libérant la parole autour des menstruations.

Situation sanitaire oblige, c’est au travers d’un échange vidéo en ligne que l'intervention s'est déroulée. Après une petite présentation individuelle sur leur parcours, les joueuses ont fait part de leur expérience de femmes sportives et de la manière dont elles géraient leurs cycles menstruels, ce qui a suscité diverses interrogations de la part des collégiens. Parmi elles on a pu entendre "Est-ce que vous jouez durant votre cycle menstruel ?" ou encore "Les infrastructures publiques en général, sont-elles suffisamment aménagées lorsque vous avez vos menstruations ?" Chacune des joueuses a montré qu’il pouvait y avoir de nombreuses différences entre les femmes par rapport à ce sujet.

Le choix des protections périodiques pendant le sport et les bienfaits d'une pratique sportive sur la gestion de la douleur sont également des thèmes qui ont été abordés.

Ce temps de partage s'est conclu avec les conseils prodigués par nos sportives pour permettre aux jeunes collégiennes de mieux vivre leur cycle menstruel, et pour les jeunes collégiens, de mieux accompagner leur entourage féminin. Il est très important que ces derniers soient également informés, sensibilisés sur cette thématique, et ce dès l’âge du collège. Cela leur permet de mieux comprendre les filles et d’éviter parfois certaines moqueries.

Dame de Sport est fière d'avoir pu intervenir auprès de ces jeunes Trignacais, qui ont fait preuve d'écoute et de curiosité tout au long des différentes rencontres. Un pas de plus dans le développement de la pratique sportive féminine.

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<![CDATA[Entretien avec Emma JOUTEAU, véritable virtuose du guidon en BMX ]]>/post/entretien-avec-emma-jouteau-bmx5ff710b2e4d78c001797e1a0Tue, 12 Jan 2021 09:24:17 GMTDame de Sport«Bonjour Emma, peux-tu te présenter pour nos lecteurs qui ne te connaissent pas?

Bonjour, je m’appelle Emma Jouteau, j’ai 20 ans et je pratique le BMX race depuis mes 5 ans. Je figure sur la liste ministérielle, ce qui me donne le statut de « sportive de haut niveau » depuis 2017. En parallèle, j’ai bien sûr suivi des études : j’ai décroché mon Baccalauréat Littéraire et j’ai ensuite suivi et obtenu une formation DEJEPS (Diplôme d’Etat Jeunesse, Education Populaire et Sports) spécialité BMX RACE pour encadrer et entraîner dans mon sport. A terme, j'aimerai entrer dans le cercle des entraineurs nationaux sur les stages U22 ou/et U16.

D’où est née cette passion pour le BMX?

Initialement, je voulais faire du basket, et mon grand frère de la moto-cross, mais mes parents n’avaient pas les moyens de financer la saison de moto-cross. Un jour, c'est par hasard que mon père est tombé sur un article dans le journal annonçant qu'une démonstration de BMX allait avoir lieu pas très loin de notre domicile. À deux pas du terrain de BMX, la même après midi, il y avait également une porte ouverte de basket. Je suis d’abord allée sur les bords de pistes de BMX regarder mon frère. Je le voyais revenir de chaque tour avec un sourire dingue, et je voyais qu’il s’amusait! Je me suis dit « tiens, pourquoi pas essayer ça à l’air plutôt sympa ». J’ai demandé à tester et je n’ai même pas pris la peine d’aller voir le basket après, j’ai tout de suite accroché avec le BMX et au charme de ce sport. Le BMX est donc mon premier et seul sport.

Tout le monde connaît le cyclisme, mais pas forcément le BMX. Peux-tu nous en dire un peu plus sur ta pratique?

Le BMX est devenu une discipline Olympique depuis 2008, lors des Jeux à Pékin. C’est un sport extrême qui se pratique en course sur un terrain d’environ 400m de long, parsemé de bosses et de virages. Nous partons à 8 pilotes sur une grille de départ, et le but est de franchir la ligne d'arrivée le premier en jouant stratégiquement, tactiquement et techniquement sur la piste. Nous avons des catégories d’âge dès 6 ans et jusqu’à 50 ans et plus mais la catégorie reine reste « l’Elite », accessible dès l’âge de 19 ans.

Il existe aussi des courses appelées « supercross » où seuls les pilotes Juniors et Elites (les deux plus grosses catégories) peuvent y participer. Le format de courses et de pistes est différent : pour commencer, les 8 pilotes partent sur une bute de départ à 8m de hauteur. Les bosses sont plus grosses et la course est plus exigeante.

Emma ici en bleu

Malgré la beauté de ce sport et le spectacle qu’il propose, il n’est pas sans risques et tu as pu en faire les frais à plusieurs reprises.. Comment fais-tu pour te relever des échecs/déceptions que ces chutes peuvent engendrer?

C’est vrai que ce n’est pas un sport sans risque, mais en réalité, quels sports sont réellement sans risques? Aucun! Je suis suivie par un préparateur physique tout au long de la saison, et j’ai également été accompagnée par un préparateur mental ces 3 dernières années. Je ne vais pas vous mentir, j’ai eu des moments de doutes, de questionnements, de remises en question, qui arrivent fréquemment après des grosses chutes ou des blessures a répétition comme j’ai malheureusement eu l’occasion de connaitre. Plusieurs fois on m’a dit d’arrêter après mes plus grosses chutes, mais j'ai préféré me laisser guider par cette petite voix qui me disais « Eh, oh, tu n'es pas arrivée ici par hasard, c’est ce que tu aimes faire, tu as des objectifs, des buts, alors relève toi, relève la tête, retournes-y et tu verras que ça va le faire! ». Quand on a des objectifs, à long ou a court terme, on va tout faire pour que ce soit possible. Même si c’est parfois long de se remettre dans le bain après des semaines, voir des mois de rééducation après une chute, rien n’est plus plaisant que la satisfaction d’atteindre un objectif qu’on s’était fixé. Je dirais simplement que je suis persévérante, et que j’ai envie d’y croire.

En 2018, tu as eu la chance d’intégrer le pôle France Jeune de Bourges, puis un an plus tard le temple du cyclisme français : le pôle Olympique de St Quentin en Yvelines. Peux-tu nous parler de la vie dans un pôle BMX?

Nous sommes constamment entourés de spécialistes de la santé, que ce soient des kinésithérapeutes, psychologues, diététiciennes, préparateurs physiques / mentaux… En parallèle je passais donc mon baccalauréat et sur ce sujet là, la ligne de conduite des entraineurs et des cadres du CREPS était simple : les études avant le sport. Si nous n'avions pas de bonnes notes dans telle ou telle matière, ils nous supprimaient un entrainement dans la semaine pour que nous puissions nous mettre à la page niveau scolaire. Une fois à jour, nous pouvions réintégrer les entrainements normalement. Je n’ai pas eu l’occasion d’être scolarisée au Pôle Olympique, mais je suivais une formation et c’était très similaire sur le plan suivi du sportif. Être dans un Pôle c’est faire des sacrifices mais c’est aussi quelque chose de grand que je recommande à toutes celles et ceux qui ont l'occasion de vivre cette expérience! Progresser aux côtés de pilotes plus motivés les uns que les autres c'est magique.

Malheureusement, aujourd’hui en France, le BMX est limité économiquement ; comme le prouve ton voyage pour les championnats du monde 2017 aux Etats-Unis que tu as toi même dû auto-financer, au travers d’une campagne de financement participatif. Azerbaïdjan, Italie, Belgique, Pays-Bas.. de belles compétitions sont proposées aux quatre coins du globe mais qui, au-delà de l’aspect sportif, ne doivent pas être accessibles à tous? Comment, vous, les “riders” de haut niveau, êtes-vous aidés économiquement?

Nous avons des critères de sélections pour rejoindre l’Équipe de France. Si nous réussissons à y accéder, tout nous est entièrement financé. En revanche, si nous ne sommes pas retenues dans l’Équipe, nous devons trouver une solution financière par nos propres moyens. Récemment la Fédération Française de Cyclisme a mis en place avec la FDJ une action nommée « Programme FDJ », qui comprend une équipe de filles de moins de 23 ans, qui sont potentiellement la relève des pilotes qui sont actuellement en Équipe de France. Ce programme a pour but de regrouper les filles sélectionnées sur des stages d’une semaine, sur les pistes au format supercross afin de préparer la saison coupe d’Europe. Sur ces courses là, toutes les filles du programme seront suives et prises en charges. A chaque pilote est attribué un coach référent qui suit régulièrement la progression de l'athlète tout au long de la saison.

Parle nous de ta plus belle performance depuis tes débuts?

Je dirais sans hésiter que c’est mon Championnat du Monde à Bakou en Azerbaïdjan en 2018. Au début de cette saison, j’avais fait une grosse chute en coupe d’Europe qui m’avait éloignée des circuits pendant un long moment. J’ai repris mon vélo 2 mois avant les championnats ; le sélectionneur de l’Équipe de France avait confiance en moi et avait décidé de me prendre en Équipe malgré le fait que je n'avais réalisé qu’une seule course sur format supercross. J’espère lui avoir donné raison en m’offrant une grande finale (6ème mondiale).

En début d’année, et plus récemment en Octobre, tu as été sélectionnée avec le Collectif National BMX féminin, l’équivalent de l'Équipe de France relève. L’objectif de ce stage : la préparation aux Jeux Olympiques 2024, à Paris. Y participer, ce serait un rêve pour toi ? L’aboutissement de ton parcours?

Effectivement, j’ai intégré le collectif national où les stages ont pour but de nous «perfectionner» sur les formats supercross afin que l’on soit plus à l’aise sur les courses, mais également nous emmener vers les Jeux Olympiques qui est notre objectif à toutes. Pour moi, en tout cas, c’est un rêve et je ferais tout pour le vivre.

La France est une des nations phares du BMX à l’échelle mondiale, pourtant le nombre de licencié(e)s reste relativement faible.. Comment pourrions-nous accélérer son développement en France, à l’horizon de ces Jeux 2024?

Le nombre de licencié(e)s reste faible parce que la discipline est peu connue. Je n’ai pas de solution miracle, mais nous pouvons peut être communiquer davantage sur le BMX, et essayer de plus le médiatiser.

L’interview touche à sa fin ; as-tu un message à adresser aux personnes qui te suivent au quotidien et aux jeunes filles qui aimeraient se lancer dans le BMX? Un petit mot pour Dame de Sport?

Tout d’abord merci à vous, Dame de Sport pour cette interview et de permettre aux femmes de se faire connaitre au travers de leurs sports. Je remercie également celles et ceux qui me suivent et qui me font avancer. Pour vous les filles, sachez qu'il n’y a pas de sport attribué plus aux garçons qu’aux filles : faites que tout ce dont vous avez envie se réalise. Vous êtes les seules à avoir les cartes en mains, il faut juste savoir jouer la bonne, au bon moment! Croyez en vous, et surtout, n’hésitez pas à voir GRAND. Le rêve n’est jamais très loin.

A bientôt j’espère, sur les bords des pistes!! »

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<![CDATA[L'Association Nantaise de Rugby Féminin rejoint à son tour Dame de Sport ! ]]>/post/arnf-partenaire-dame-de-sport5ff59862ef4c3a0017aea790Wed, 06 Jan 2021 11:56:51 GMTDame de SportVendredi 11 décembre, c’est par visio-conférence qu’Emilie SERY (présidente de Dame de Sport) et Sandra LEMP (présidente de l’ANRF) ont convenu des derniers détails de l’accord de partenariat liant les deux parties dans la promotion de la pratique sportive féminine en Loire-Atlantique.

Un mois après avoir accueilli l’Association FC Nantes au sein de Dame de Sport, Emilie SERY réaffirme, au travers de ce second accord, sa volonté d’accueillir de nouveaux clubs Ambassadeurs. Seul club de rugby 100% féminin du département, l’ANRF s’inscrit pleinement dans la logique partagée par Dame de Sport, à savoir, la promotion de la pratique sportive féminine.

A PROPOS DE L'ANRF :

Créé en 2005 dans une région qui ne comportait aucun autre club de rugby féminin, l’ANRF a choisi d’imposer son mode de fonctionnement : une association dirigée par les joueuses, pour les joueuses.

Fort de son succès, l’ANRF accueille aujourd’hui les licenciées à partir de 12 ans, réparties sur 3 catégories :

  • Minimes (à partir de 12 ans)
  • Cadettes (-18 ans)
  • Séniors (+18 ans)

Pour les séniors, l’équipe à XV évolue actuellement en Fédérale 2 (quatrième division nationale), tandis que l’équipe à X et les cadettes défendent leur place en poule Grand Ouest.

Emilie SERY, présidente de l'association Dame de Sport :

« Je suis ravie de signer avec un deuxième club ambassadeur ; l'Association Nantaise de Rugby Féminin. Un club 100% féminin qui nous apportera beaucoup de par son dynamisme et son implication forte dans la promotion de son sport. Je suis également impatiente que les joueuses nous accompagnent dans les actions terrains pour partager avec les jeunes sur leur expérience, quotidien et faire re-découvrir ce sport très populaire ».

Dame de Sport remercie l'Association Nantaise de Rugby Féminin pour son partenariat et son soutien dans le développement de la pratique sportive féminine.

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<![CDATA[Zoom sur les résultats de nos clubs partenaires [#3]]]>/post/zoom-sur-les-résultats-de-nos-clubs-partenaires-35fd75fe971391700173a78c5Mon, 14 Dec 2020 14:49:04 GMTDame de SportCette semaine, retour sur les trois matchs de Ligue des Champions du Volley-Ball Nantes et sur les résultats de championnat de nos basketteuses du Nantes-Rezé Basket.

LE VBN FACE AUX CADORS EUROPÉENS

Mardi 8 décembre : Fenerbahçe - VBN | J1 Ligue des Champions

C’est en terre italienne, à Conegliano précisément, que nos volleyeuses avaient rendez-vous pour débuter la convoitée coupe d’Europe.

Face à une équipe turque de Fenerbahçe très puissante avec une efficacité diabolique au filet, le VB Nantes s’est incliné en trois sets (25/16, 25/18, 25/15) pour son entrée en lice, cette saison, en Ligue des champions.

Malgré cette défaite, Nantes n’a pas démérité, et s’est accroché en faisant même jeu égal en début de second set (7-7). La qualité européenne attendue était présente dans le jeu des deux équipes mais l’expérience et le physique ont fait basculer le match à l’avantage des Turques. Frustrant mais encourageant : Les joueuses de Cyril Ong ont mené une belle bataille face à un adversaire supérieur, en lice pour le Final four de la compétition. Une superbe expérience pour ce groupe jeune !

Allez #PassionNantes !!

Lauren Schad a maintenue son équipe solidaire

Mercredi 9 décembre : Imoco Conegliano - VBN | J2 Ligue des Champions

Au lendemain de la défaite face à Fenerbahce, c’est face à un autre géant de la scène européenne que le VB Nantes devait se frotter : l'Imoco Conegliano, formation italienne championne du monde des clubs en 2019.

C'est un Nantes concentré et bien en jambes qui débutait ce match de prestige. Face aux assauts offensifs adverses, Gommans, Mendaro et Schad donnaient le rythme pour rester au contact de Conegliano (9-9) dans ce premier set. Malheureusement, cela n’a pas suffit, et les italiennes ont pris l’avantage au tableau d’affichage. (25/19)

Dominées et sans solutions face à une équipe championne du monde pleine de ressources, Nantes concédait le second set trop rapidement (25/11).

Les coéquipières de Lauren Schad tentaient d'élever leur niveau de jeu pour résister davantage dans le troisième set mais la marche était trop haute entre les deux formations. (25/16).

A l'issue de la rencontre, les Italiennes ont donc corrigé les Nantaises trois sets à zéro.

Une défaite logique dont les joueuses de Cyril Ong devront se servir pour avancer.

Allez #PassionNantes !!

© VolleyBall Nantes

Jeudi 10 décembre : Calcit Kamnik - VBN | J3 Ligue des Champions

Confrontées aux Slovènes de Calcit Kamnik, adversaire le plus abordable de leur poule sur le papier, le VB Nantes avait à cœur de ramener au moins une victoire lors de cette première phase.

Les Nantaises, mises sur orbite par une série probante de services de Sanja Gommans, entraient très bien dans la partie. Les Slovènes rentraient petit à petit dans la rencontre pour tenter de rattraper leur retard .. en vain (22/25).

La capacité des Nantaises à tenir à distance leurs adversaires se confirmait lors de la deuxième manche (19/25).

Concentrées et appliquées, les joueuses de Cyril Ong ont tout aussi bien maîtrisé ce troisième set (19/25) malgré un adversaire accrocheur à plusieurs reprises (11-11, puis 19-19).

Mention spéciale à la Cubaine Yaremis Mendaro qui a été désignée MVP de ce match (17 points dont 8 aces !)

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Le bilan de cette première phase de Ligue des Champions par Cyril ONG : “ On ne perd pas : soit on apprend, soit on gagne. Là on a apprit tout en faisant honneur à nos valeurs”

Allez #PassionNantes !!

Lauren Schad imparable au smash

© Calcit Volley

Le NRB, si proche de l’exploit

Mercredi 9 décembre : Charleville - NRB | 1/8ème de finale Coupe de France

C’est avec un groupe inédit et jeune dû aux nombreuses blessures que le Nantes Rezé Basket abordait ce match de coupe de France face à Charleville.

Du fait de ce remaniement, les nantaises ont peiné à trouver les automatismes dans ce début de rencontre, mais ont pu compter sur Ziomara MORRISON pour prendre le dessus sur la défense carolomacérienne.

Au retour des vestiaires, les locales ont su augmenter leur agressivité défensive et profiter des petites erreurs nantaises afin d’empêcher leur adversaire du jour de recoller au score. Mais pas de quoi anéantir les joueuses d’Aurélie Bonnan, qui, sur un tir primé de Lisa Lambert, prenait l’avantage (57/59) pour la première fois de la rencontre.

La qualification allait donc se jouer dans une dernière ligne droite stressante, d’autant plus qu’aucune équipe ne parvenait à faire la différence alors que le money-time se présentait (66/66) à 3 minutes du coup de sifflet final. L’expérience adverse l’a finalement emportée ; victoire (81/72), et qualification de Charleville pour le prochain tour.

Diminuées par les nombreuses absences, les partenaires de Marie Mané ont tout donné pour décrocher la qualification mais ont finalement craqué dans les ultimes instants de la partie. Rageant. Quoiqu’il en soit, ce match a montré que le staff du NRB pouvait compter sur un groupe soudé et volontaire au sein duquel chaque joueuse ne compte pas ses efforts qui seront, à coup sûr, synonyme de succès dans un futur proche.

Let’s go Déferlantes !

© Flammes Carolo

Une rencontre très disputée

Samedi 12 décembre : Asvel / NRB | Championnat J4 (reportée)

Pour ce dernier match de l’année 2020, les Déferlantes défiaient les lyonnaises de l’ASVEL Féminin.

Le scénario commençait idéalement pour le NRB : Très bien installées défensivement, les Déferlantes verrouillaient le rebond, et, à l’image de Camille Lenglet faisaient trembler les filets de loin pour s’offrir 10 points d’avance (2/12, 4′).

Passé le quart d’heure de jeu, les débats s’équilibraient alors et l’ASVEL réussit à rattraper son retard juste avant la pause (32/32).

Au retour des vestiaires, les lyonnaises prenaient même les commandes pour la première fois de la rencontre. Les minutes passaient et la physionomie du match devenait compliquée pour les Déferlantes. A la peine physiquement, les coéquipières d’Hatoumata Diakite ont lutté jusqu’au bout, mais ont manqué de ressources pour revenir dans la partie. Fin du match (79/61).

Après un début de match de prestige, les Déferlantes n’ont pas réussi à tenir le choc sur la durée du match. Mais, difficile d’en vouloir à nos nantaises qui ont tout donné et dont les efforts auraient mérité mieux. Place désormais à un repos bien mérité, avant de refouler le parquet de la Trocardière le samedi 9 Janvier face à Saint Aman.

Let’s go Déferlantes !

© Asvel Lyon

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<![CDATA[Entretien avec Leïla PENEAU, jeune joueuse internationale du FC Nantes ]]>/post/entretien-avec-leila-peneau5fc4ca20716e39001705d688Tue, 08 Dec 2020 14:13:04 GMTDame de Sport« Bonjour Leïla, peux-tu te présenter pour nos lecteurs qui ne te connaissent pas? 

Bonjour, je m'appelle Leïla PENEAU et j'ai 18 ans. J’ai commencé le foot à l’âge de 8 ans au GS Saint Sébastien aux côtés des garçons durant trois années. J'ai ensuite intégré la section féminine du FC Nantes, que je n'ai depuis pas quittée. J'évolue au poste de milieu de terrain axial.

Côté scolaire, j’ai concilié le foot et les études pendant 7 ans du collège au lycée. J’étais en pôle régional avec les garçons de la 6ème à la 3ème puis j’ai intégré le pôle espoir féminin de Rennes pour 3 années de la seconde à la terminale.

Après avoir décroché mon bac ES l’année dernière, je suis désormais en première année de droit à la fac de Nantes.

D’où t’es venue cette envie de jouer au football?

Depuis petite j’ai toujours été très active et j’ai pratiqué pas mal de sports, j’aimais tout faire. J’ai notamment fait de la gymnastique pendant 5 ans et du roller de vitesse.

Le foot, c’est venu de la cour de récréation en primaire. J’aimais beaucoup jouer avec les garçons, je passais mon temps avec eux. Ma mère m’a alors proposé de m’inscrire dans un club car elle voyait que je jouais souvent et depuis je n’ai jamais décroché !

Tu as donc joué avec les garçons jusqu’à tes 12 ans avant de rejoindre le football féminin, et le FC Nantes. Qu’est-ce le football masculin t’a apporté?  

J’ai adoré jouer avec les garçons et je pense que c’est une véritable chance pour une jeune fille de pouvoir commencer à leurs côtés. Dans les catégories jeunes, la différence physique est moins marquée qu’au niveau sénior, ce qui permet de pouvoir jouer avec eux.

Ces trois années à Saint Sébastien m’ont permis d’acquérir les bases mais surtout de jouer « à leur façon » c'est-à-dire avec beaucoup d’intensité dans les duels mais aussi dans le jeu en général, ce qui peut faire la différence par la suite. Je pense que le fait de commencer avec les garçons permet également d’obtenir une certaine culture de la gagne car ils détestent vraiment perdre.

Tu as commencé très tôt à jouer en équipe Seniors ; 16 ans ; sautant ainsi des catégories jeunes. Peux-tu nous en dire plus sur ce choix?

C’est vrai qu’au moment de mon entrée au Pôle espoir, l’équipe Séniors venait juste de monter en Régionale 2 et de mon côté, chez les jeunes, nous jouions dans un championnat masculin au niveau district.

La suite « logique » pour une jeune fille de 16 ans aurait été de jouer dans le championnat national U19 féminin, et c’est vrai qu’à l’époque, quelques clubs m’avaient approché pour que je les rejoigne à ce niveau. J'étais en pleine réflexion.

Mais c'est à ce moment là que ,,Tanguy FETIVEAU est arrivé au club. Lors d'un entretien, il m’a alors présenté le projet pour les années à venir et la place que je pourrais y avoir. Les ambitions et les moyens exposés m'ont plu. J'avais vraiment envie d'avoir la possibilité de connaître le plus haut niveau avec ce club. Aujourd'hui, je suis vraiment très heureuse d’avoir fait ce choix. L'opportunité d’avoir pu jouer en équipe sénior assez jeune m’a fait progresser physiquement et m’a permis d’évoluer avec des joueuses plus expérimentées que moi qui m’ont beaucoup aidé.

,La semaine type de Leïla PENEAU, elle ressemble à quoi?

Ma semaine est rythmée par le foot : c'est entrainement tous les jours, excepté le jeudi, avec deux séances le mercredi dont une de musculation. En parallèle, j’ai cours pratiquement tous les après-midi à la fac. Elle se termine le dimanche par le match. C’est plutôt chargé !

En février 2018, tu as connu ta première sélection en équipe de France U16, et tu y es depuis, appelée régulièrement (U17 et U19). Quelle a été ta réaction à l’annonce de ta sélection et comment en es-tu arrivée jusque-là?

Ça a été une grande joie et une immense fierté ! Je ne m’y attendais pas trop, tout s’est enchaîné très vite.

La première étape de cette sélection a été ma participation aux inter-ligues en avril 2017 à la suite desquelles j’ai passé le concours d’entrée au Pôle espoir un mois plus tard. Concours réussi puisqu'en septembre de cette même année, j'ai intégré le Pôle espoir de Rennes. Enfin, en janvier 2018 j’ai participé, avec 60 autres joueuses, à un stage de pré-sélection pour l’équipe de France U16. A l'issue de celui-ci, seulement 20 joueuses ont été retenues pour participer à un premier tournoi international amical en Grèce. J'en faisais partie.

C’était vraiment un sentiment inexplicable de pouvoir porter ce maillot, et depuis ce premier tournoi je veux toujours y retourner !

Quel est ton meilleur souvenir au FC Nantes? 

La montée en D2 ! C’était vraiment l’accomplissement d’une saison magnifique, une grande joie pour tout le monde. J'étais vraiment contente de pouvoir faire partie de cette aventure avec le club qui m’a en partie formée. Ce sont des souvenirs incroyables et inoubliables.

Je garde également un souvenir exceptionnel du titre de championne de France en U13 que l'on avait décroché à Cap Breton à l’occasion de la première participation du club.

Si tu devais enfilé ton maillot de coach, cela donnerait quoi ? Et en tant qu'arbitre?

J’aime beaucoup coacher même si ça ne m’est pas beaucoup arrivé. D'ailleurs, j'envisage de passer les diplômes dans quelques années. Je ne sais pas vraiment quelle type de coach je serai, mais en tout cas j’essaierai d’être à l’écoute des joueurs/joueuses pour les aider à progresser.

Il m'est également arrivé quelques fois d'arbitrer et honnêtement ce n'est pas simple ! J'ai pu me rendre compte de la difficulté à laquelle les arbitres sont confronté(e)s. Finalement je pense qu’il vaut mieux que je sois joueuse plutôt qu’arbitre ! (rires)

Votre championnat est à l’arrêt depuis maintenant près d'un mois et demi. Quelles conséquences cela a-t-il sur le groupe et comment vous adaptez-vous pendant cette période? 

C’est vrai que depuis plusieurs mois maintenant nous sommes confrontées à une situation très compliquée et inédite. En tant que joueuses, nous avons déjà vécu un arrêt du championnat pendant un peu plus de 5 mois lors du premier confinement. Cela n'a pas été simple à gérer, mais nous nous sommes adaptées.

Face à ce nouvel arrêt nous sommes bien sûr très déçues car on aime jouer et disputer des matchs mais on est conscientes que la santé prime.

Heureusement, grâce à notre statut de joueuses de haut niveau, nous avons la chance de pouvoir continuer à nous entraîner malgré ce nouveau confinement. Cela nous permet de maintenir une bonne condition physique et également de continuer à travailler les points qui nous font défauts.

,,L’Association FC Nantes vient de devenir Club Ambassadeur de Dame de Sport, que penses-tu de ce partenariat?

Je pense que c’est une très bonne nouvelle pour le club et pour le développement de notre section féminine. C’est vrai que l’équipe première des garçons (Ligue 1) est très populaire mais il est également essentiel pour nous de nous faire connaitre afin d’obtenir le maximum de soutien possible. C’est important de promouvoir le football féminin mais aussi le sport féminin en général, pour qu'il puisse continuer à se développer, et que les sportives évoluent dans les meilleures conditions.

L’interview touche à sa fin ; que pouvons-nous te souhaiter pour le futur? As-tu un message à faire passer aux supporters, bénévoles/salariés du club ainsi qu’à nos lecteurs?

D'un point de vue collectif, j'espère décrocher la montée en D1 avec mes coéquipières à l'issue de la saison. A titre personnel, j'espère poursuivre mon évolution sous les couleurs du FC Nantes et continuer de porter le maillot de l'Équipe de France !

Je remercie toutes les personnes qui nous suivent et nous soutiennent, que ce soit les supporters ou les membres du club, car c’est aussi grâce à elles qu’on en est arrivées là !

Pour celles et ceux qui ne nous connaissent pas encore, je vous invite à venir nous voir au Stade Marcel-Saupin lorsque le championnat reprendra ! Nous aurons besoin d'un maximum de soutien et vous ne serez pas déçu(e)s !

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<![CDATA[Zoom sur les résultats de nos clubs partenaires [#2]]]>/post/zoom-sur-les-résultats-de-nos-clubs-partenaires-25fc76e7e08d8f0001788e387Mon, 07 Dec 2020 15:47:21 GMTDame de SportParmi les partenaires Dame de Sport, seul le VBN a joué la semaine passée. Deux rencontres de championnats importantes pour la confiance, en vue du déplacement à Conegliano (Italie), pour la première phase de la Ligue des Champions.

LE VBN PERD LA TETE

Lundi 01 décembre : VBN - Beziers | Report 8ème journée Ligue AF

Opposée à son dauphin en championnat, Nantes perd sa première place au profit de son adversaire du jour. Une défaite sans appel (21/25, 17/25, 19/25).

Pourtant, le VB Nantes avait très bien entamé son premier set et menait même 18/14.. avant de complètement s’effondrer. Malmenées par des Biterroises en confiance, les PassionNantes ont subi le jeu sans réussir à trouver des solutions pour inverser la tendance.

Les premiers actes de ce match reflétaient en fait les lacunes du VBN, un manque d'efficacité offensive et des services trop irréguliers.

Surprises, les coéquipières de Lauren Schad tentaient de reprendre le taureau par les cornes, mais le mal était fait. Béziers a su maîtriser son match de bout en bout pour l’emporter et prendre la tête du championnat.

Espérons pour les joueuses de Cyril Ong qu’il s’agissait d’une simple erreur de parcours et qu’elles rebondissent lors de la réception de Istres Ouest Provence ce samedi (résumé ci-dessous).

Allez #PassionNantes !!

L'impuissance de Cyril Ong

© Corentin Pingeon

LA RÉCTION DU VBN

Samedi 5 décembre : VBN - Istres | ,12ème journée Ligue AF

Cyril Ong attendait une réaction de la part de ses joueuses face au promu Istres après le revers subi en début de semaine. C’est chose faite avec une victoire 3 sets à 1.

La formation istréenne, pourtant accrocheuse, n’a pas pu empêcher le Volley-Ball Nantes de remporter le premier set (25/20). Juste avant la pause des dix minutes, c’est pourtant Istres qui signe l’égalisation (22/25).

Pas question pour le VBN de craquer. Les coéquipières de Lauren Schad, bien déterminées à l’emporter, reviennent sur le terrain avec de bien meilleures attentions. Elles remportent ainsi la troisième et quatrième manche (25/18), (25/19) et signent leur huitième succès de la saison en Ligue A Féminine.

Avec la victoire de Béziers au tie-break à Mulhouse dans le même temps, le VBN en profite pour reprendre les commandes du championnat.

De quoi regonfler le capital confiance à la veille du début de la redoutable Ligue des Champions.

Allez #PassionNantes !!

Prestations remarquées pour Carli Snyder (22pts) et Lauren Schad (15pts)

©Corentin Pingeon

Le programme de nos volleyeuses pour cette Ligue de Champions

@Volley-Ball Nantes Pro

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<![CDATA[Zoom sur les résultats de nos clubs partenaires [#1]]]>/post/zoom-sur-nos-clubs-15fc56193605a9d0017d6487bMon, 30 Nov 2020 22:25:25 GMTDame de SportAlors que le VBN semble prendre goût à son fauteuil de leader, le NRB peine mais n'abdique pas. Le NAHB quant à lui, savoure une qualification européenne historique.

UNE DÉFAITE ET UNE QUALIFICATION HISTORIQUE

Dimanche 22 Novembre : Gloria Buzău Handbal - NAHB | EHF European League

Après avoir brillamment remporté le match aller de l’EHF European League face au Gloria Buzău Handbal (23-16), les joueuses de Guillaume SAURINA avaient rendez vous en Roumanie pour le match retour.

Les deux formations ont réalisé un match sérieux, mais très défensif, comme en témoigne le score à la mi-temps : 10-7 à l’avantage des locales.

La seconde mi-temps repart sur les mêmes chapeaux de roues, mais les roses ne sont pas parvenues à devancer leur adversaire du jour au panneau d’affichage.

Score final : 27-21

Une défaite certes, mais synonyme de qualification dû à l’avance que s’étaient donnée les roses lors du match aller ! Pour la seconde fois de son histoire, le NAHB se qualifie pour les phases de poule de l',EHF European League !

De beaux (et longs) déplacements européens attendent désormais nos nantaises :

  • Handball Club Lada Togliatti (Russie)
  • Kastamonu Belediyesi Gsk (Turquie)
  • MKS Lublin (Pologne)

Prochain rendez-vous européen le week-end du 9-10 janvier face aux Russes de Handball Club Lade Togliatti !

#unispourbriller

© dan.potor

CARTON PLEIN POUR NOS VOLLEYEUSES

Samedi 28 Novembre : France Avenir 24 - VBN | 11ème Journée VolleyLAF

Après 25 jours de repos forcé suite aux cas COVID au sein de l'effectif nantais, les joueuses de Cyril Ong n'ont pas perdu la main en enregistrant leur 7ème succès de la saison en autant de rencontres, face à la jeune formation de France Avenir 2024 (3/0).

Pour le VBN, actuel leader du championnat, il ne fallait pas tomber dans le match piège face à la lanterne rouge. Et c’est chose faite pour nos PassionNantes qui n'ont pas failli en s’imposant trois sets à zéro.

Portées par des Carli Snyder et Kaisa Alanko de grand jour, les joueuses de Cyril Ong ont respectivement remporté leurs sets (16/25), (16/25) et (20/25).

Un après-midi parfait qui consolide la place de leader au VBN, ajoute une nouvelle rencontre à sa série d’invincibilité et sacre Kaisa Alanko comme MVP du match suite à sa belle performance.

Reprise idéale pour les coéquipières de la capitaine Lauren Schad, qui s'apprêtent à disputer pas moins de 8 matchs d’ici à Noël ! Le prochain, ce soir à 18h00 à Mangin-Beaulieu pour la réception de Béziers.

©volleyball_nantes

RÉACTION TROP TARDIVE

Samedi 28 novembre : NRB - Charleville-Mézières | J10 LFB

C’est malheureusement dans une Trocadière privée de ses supporters que les Déferlantes recevaient la redoutable formation du haut de tableau de Charleville-Mézières.

Certes agressives, mais les Déferlantes ont payé leur manque d’efficacité offensive et défensive et se sont faites punir : score à la mi-temps : 35/49.

Au retour des vestiaires, le NRB s’est montré plus solidaire, à l’image de Ziomara Morrison qui multipliait les efforts pour aider ses partenaires. Malheureusement, cela n'aura pas suffit, et malgré une bonne deuxième mi-temps, les joueuses d’Aurélie Bonnan doivent s’incliner (66/79).

Si sur le papier la tâche s’annonçait compliquée, elle le fut en réalité, et encore plus avec des joueuses majeures rapidement gênées par les fautes, privant le NRB de tous ses atouts. Néanmoins, les Déferlantes n’ont pas abdiqué et leur dernier quart-temps leur servira pour préparer au mieux les échéances à venir.

Let’s go Déferlantes !!

Les basketteuses du NRB peuvent compter sur le soutien sans faille de leurs supporters @sodeferlantes

©Les Déferlantes du Nantes Rezé Basket

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<![CDATA[Entretien avec Corane GAZEAU, espoir de l'athlétisme français]]>/post/entretien-avec-corane-gazeau5fa17a3ce8a0440017b8dbc9Tue, 10 Nov 2020 09:38:03 GMTDame de Sport« Bonjour Corane, peux-tu te présenter pour nos lecteurs qui ne te connaissent pas? 

Je m’appelle Corane GAZEAU, j’ai 24 ans. Je pratique l’athlétisme depuis maintenant 13 ans. Je suis licenciée depuis toujours au club de Cholet à l’entente des Mauges. J’ai pu bénéficier de différentes structures d’entraînements pour optimiser ma pratique sportive ; tout d’abord à Cholet, puis à Nantes et enfin à Bordeaux où je suis toujours actuellement. En parallèle, j’ai obtenu un diplôme d’état de psychomotricité et je souhaite par la suite, poursuivre en master dans la santé.

Pourquoi avoir choisi de pratiquer l’athlétisme et plus particulièrement une spécialisation sur du 400m pour commencer, puis sur du 800m? 

Aussi surprenant que cela puisse paraître, c'est sur le parquet que j’ai commencé le sport puisque j'avais choisi le basket. Puis, suite à un cross du collège, l'un de mes professeurs de sport m’a orienté vers un club d’athlétisme.. et j'ai tout de suite accroché! Quand nous commençons l’athlétisme assez jeune, on essaie de nous initier sur un peu toutes les épreuves. Pour ma part, j'étais plus sur de la course et du sprint. J’ai donc commencé par du 100m, 200m et 400m où j’ai énormément progressé et participé à beaucoup de championnats sur cette dernière épreuve (400m). J’ai par la suite été amenée à réaliser un 800m où j’ai eu de bons résultats et me suis qualifiée à des compétitions internationales (match en salle et Europe junior). Ayant obtenu de bons résultats sur cette distance et percevant mes perspectives d'évolution, je suis restée sur cette distance. J’apprécie aujourd’hui de pouvoir courir sur du 400m ou du 800m. Bien que la préparation de ces deux distances soit différente, la progression sur l'une est favorable à l’autre.

Comment travailles-tu au quotidien sur le plan physique et mental? 

Je m’entraine de façon assez intensive physiquement c’est à dire que j’ai 8 entrainements par semaine : du footing, de la vitesse, de la technique, de la musculation… Je fais pour cela entièrement confiance à ma coach. J’ai également bénéficié d’un suivi de préparation mentale pendant deux ans et aujourd’hui je suis accompagnée par une psychologue du sport. Nous travaillons tout ce qui est la gestion des émotions, du stress, de la confiance en soi.. Les années passées, j'ai également énormément travaillé l’abord et la gestion de la compétition avec mon préparateur mental. L’aspect mental, tout comme l’aspect physique, a une très grande importance. Je m'en suis rendue compte au fur et à mesure des années.

Tu es considérée comme un espoir de l'athlétisme français, cela ne représente pas une source de pression supplémentaire quand tu sais que tu es attendue? 

Je suis une personne assez stressée de nature mais j’ai toujours, à mon sens, su m’adapter au stress et aux compétitions. Au contraire je trouve que c’est plutôt encourageant et motivant de savoir que l’on est attendue, c’est forcément un peu stressant mais c’est quelque chose de positif.

,En 2018, un contrat de sponsoring s’est conclu entre toi et le groupe ,Bodet., Pour la première fois, l’entreprise est devenue sponsor principal d’une sportive de très haut niveau. Qu’as-tu ressenti à la signature de cet accord? 

J’ai tout d’abord été contente et ravie qu’une entreprise puisse me soutenir dans mon projet. J’ai aussi voulu être à la hauteur...ce qui n’est pas arrivé malheureusement. Ce sponsoring m’a également permis de rester dans mon club de cœur et de profiter d’un bon accompagnement afin de réaliser des stages, optimiser ma récupération, et bénéficier d’un suivi psychologie/préparation mentale. J’ai grâce à cela beaucoup progressé physiquement et mentalement.

Quel est ton meilleur souvenir d'athlétisme? 

Je garde de merveilleux souvenirs de toutes les compétitions internationales auxquelles j'ai participé. Mais si je ne devais en garder qu'un, je dirai qu'il s'agit de ma troisième place au championnat de France Elite à Angers en 2016. Un podium est une performance totalement inattendue car je n’étais pas dans les meilleures prédispositions psychologiques à ce moment. Aujourd’hui encore, j’apprécie regarder cette vidéo, où, je suis dernière tout le long de la course et j'arrive au final à accrocher la 3ème place . (Retrouvez la course en question ci-dessous)

https://video.wixstatic.com/video/97037f_956c86ec56ab48d5ad41ff7d5d1fb74e/720p/mp4/file.mp4

Quand on est athlète de haut niveau, qu’on a plusieurs fois porté les couleurs nationales on rêve forcément des Jeux Olympiques : Tokyo 2021, Paris 2024, c’est dans un coin de ta tête? 

Oui forcément. Aujourd’hui je n’ai pas le niveau sur 800m, même si je pense avoir une grosse marge de progression que je n’ai pas encore su exprimer en compétition. J’aimerai bien évidemment participer au Jeux Olympiques 2022 et 2024 sur le relais 4x400m tout d’abord, où c’est complètement envisageable, puis, deux ans après sur le 800m. La participation aux Jeux Olympiques c’est le rêve et l’accomplissement de tout sportif. C'est le genre d'expérience unique à vivre qui nous pousse à continuer.

J'imagine que tu dois passer une bonne partie de ton temps sur les pistes, mais en dehors, que fais-tu?

Je consacre beaucoup de temps à l’athlétisme. J'apprécie le fait que la discipline me permette de voyager et de rencontrer des gens du même milieu. En dehors de ça, ce que j’aime c’est voir mes ami(e)s, sortir (restaurant, soirée), voyager, découvrir de nouvelles choses, faire du sport. J’ai fait une école de psychomotricité et je souhaite poursuivre mes études en santé, car c'est un domaine qui m'intéresse tout particulièrement et qui me permet également d’être plus disponible pour l’athlétisme.

Quels sont tes objectifs, tes ambitions à court terme? A long terme? 

A court terme, j’aimerai battre mon record personnel car ça fait 3 ans que je stagne. J’aimerai également participer aux championnats d’Europe en salle en 2021 sur 800m, aux grands meetings l’été 2021, aux Jeux olympiques sur 400m et également faire un podium aux championnats de France Elite.

Sur le long terme, également figurer sur les podiums aux championnats de France Elite sur le 800m et participer aux différentes compétitions internationales (championnats d’Europe, championnats du monde, Jeux Olympiques, championnats du monde de relais, Jeux Méditerranéens, Jeux de la Francophonie, etc).

Quels conseils pourrais-tu donner aux jeunes filles qui voudraient suivre le même chemin que toi? 

Les filles, faites ce que vous avez envie de faire, donnez vous en les moyens pour ne pas avoir de regrets ! Prenez du plaisir dans tout ce que vous faites, c'est très important et surtout, soyez bien entourées par votre famille, vos ami(e)s, votre coach, etc. Le sport est avant tout une passion on fait cela pour le plaisir et s’évader.

Pour finir, as-tu un message à faire passer aux gens qui te suivent au quotidien? Un petit mot pour Dame de Sport?

De rester soi-même, de ne pas être influencer par les autres et par les réseaux sociaux. Merci beaucoup pour cette interview, ça me fait énormément plaisir et j’espère qu'elle aura permis de répondre à certaines questions que l'on peut se poser sur le sport de haut niveau. Si certaines personnes ont des questions, n’hésitez surtout pas à me les poser au contraire, cela me fait très plaisir de partager mon expérience et d’échanger à ce sujet.»

Retrouvez dès à présent Corane sur Instagram, afin de ne plus rien manquer de ses dernières actualités sportives ! ↓↓↓

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<![CDATA[FC NANTES : Partenaire de Dame de Sport ]]>/post/fc-nantes-partenaire-de-dame-de-sport5f9fe6edfe69660017356baeMon, 02 Nov 2020 11:28:53 GMTDame de SportDame de Sport est heureuse de compter dans ses rangs un nouveau membre en annonçant l'arrivée de l'association du FC Nantes en tant que club ambassadeur !

LE FC NANTES : LE CLUB DE FOOTBALL PHARE DE LA RÉGION

Si leur formation masculine est depuis longtemps reconnue de tous, le club canaris n'en délaisse pas pour autant leur section féminine. Premièrement par la création d'équipes jeunes dès 2012, puis par l'arrivée de leur première équipe séniors en 2014, qui, n'a cessé depuis de gravir les échelons, jusqu'à évoluer aujourd'hui en D2 féminine (championnat de France féminin de football de deuxième division).

L'objectif de devenir un club féminin compétitif sur le plan national est donc plus que jamais à l'ordre du jour.

Dame de Sport remercie l'association du FC Nantes pour son partenariat et son soutien dans le développement de la pratique sportive féminine.

Jacky SOULARD, président de l'Association du FC Nantes

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<![CDATA[Octobre Rose : Tombola en ligne ]]>/post/octobre-rose-tombola-en-ligne5f844bbb3de6c60017e87b0aMon, 12 Oct 2020 13:20:59 GMTDame de SportDame de Sport soutient la Ligue contre le cancer du sein !

Comme chaque année, le mois d'Octobre est placé sous le signe de la sensibilisation à la lutte contre le cancer du sein. Aujourd'hui, Dame de Sport et ses trois clubs fondateurs réitèrent leur engagement envers cette cause. Pour l'occasion, une tombola en ligne a été lancée. En faisant un don, vous êtes automatiquement inscrit à la tombola. A gagner : des maillots, des places de matchs.. et bien d'autres surprises. L'intégralité des dons sera reversé pour la lutte contre le cancer du sein.

Nous comptons sur vous !

Lien vers la tombola en ligne (sécurisé)

: https://www.billetweb.fr/octobre-rose4

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